Le gouvernement français persiste dans son intention de mener à bien le projet de l'autoroute A69, reliant Toulouse à Castres, malgré une opposition marquée par des protestations et des grèves de la faim. Le chantier de l'autoroute entre Castres et Toulouse sera mené "jusqu'à son terme" annonce le ministère des Transports, lundi 16 octobre. Conséquence : un camp d'opposants évacué du chantier.
Le projet de l'A69 et sera mené jusqu'à son terme. L'annonce est fait lundi 16 octobre dans un communiqué. "L'Etat est déterminé à faire aboutir ce projet, qui a été décidé démocratiquement et confirmé systématiquement par le juge" souligne le gouvernement. Ajoutant, comme le rapporte l'Agence France Presse : "Force restera à la loi".
Cette décision a été prise après une réunion vendredi à Castres lors de laquelle "une très large majorité des élus locaux, représentants légitimes du territoire dans notre démocratie, a réaffirmé sans ambiguïté son soutien à l'autoroute", selon la même source.
Les effets de ce positionnement du gouvernement ne se sont pas fait attendre. Dès lundi midi, sept opposants installés dans des arbres situés sur le tracé du chantier autoroutier ont été évacués par les forces de l'ordre comme le montre cette photo du collectif La Voie est Libre à La Prade (Tarn).
Selon les témoignages d'opposants sur place, plusieurs personnes auraient été interpellées une fois descendues au sol, dont le militant Thomas Brail.
Voir cette publication sur Instagram
Nouvelle mobilisation des opposants
Vendredi 13 octobre lors de la tenue d'une réunion entre l'Etat et les élus locaux, des opposants au projet avaient interrompu une grève de la soif entamée la veille et une grève de la faim commencée un mois auparavant.
Vendredi, sous les huées d'une soixantaine d'opposants rassemblés autour de la sous-préfecture de Castres, Jean Terlier, député Renaissance du Tarn, avait salué une réunion "très constructive" et dit avoir reçu l'assurance qu'il n'y aurait "ni moratoire, ni suspension du projet" de l'A69, dont la mise en service est prévue en 2025.
Cette déclaration intervient une semaine avant la nouvelle mobilisation des Soulèvements de la Terre à partir du 21 octobre appelant "à rejoindre massivement la lutte ce jour-là et à bloquer les chantiers en cours."