Afin de sauver la filière, une coopérative d'éleveurs angora achète de vieilles machines à tisser et les répare

Une coopérative de Castres (Tarn) regroupant des éleveurs de chèvre angora de toute la France vient d'acquérir ses propres métiers à tisser. Ce sont de vieilles machines auxquelles les employés redonnent vie. Objectif : garder l'autonomie de la filière en matière de tissage.

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Récemment, la Sica Mohair, une coopérative de plus de 100 éleveurs de chèvres angora français, a fait l'acquisition de ses propres métiers à tisser. De vieilles machines qui datent des années 70. Depuis 10 jours, salariés et techniciens s'affairent à les rénover. En vidéo, le reportage de Marion Meyer et June Raclet.

durée de la vidéo : 00h01mn37s
Une coopérative restaure de vieilles machines à tisser à Castres. ©FTV
Dans cette coopérative castraise, trois nouvelles bêtes ont fait leur apparition : trois métiers à tisser un poil rouillés. "Il y a longtemps qu'elle était arrêtée donc il y avait quelques petits réglages à reprendre, il y a quelques pièces qui sont usées, explique Pierre Nappez, ancien responsable technique dans une usine de textile. Voyez, c'est tout ébouriffé et là, il y avait un amas de fibres dans le ciseau, dans le ciseau taille mal".

5 000 mètres tissés par année

Une machine à rénover, mais surtout à adapter au tissu de cet atelier. Le mohair est une laine délicate et le fil à bouclette, très spécifique. "Il faut tout réadapté, tout retransformé pour que ce soit le mieux pour notre catégorie d'articles", poursuit Lénaïck Hollier, tisseuse.

Ces articles, ce sont des centaines de plaids, d'écharpes et d'étoles. Au total, plus de 5 000 mètres de tissu tissé chaque année par un tisserand tarnais. Mais après 35 ans de collaboration, son départ à la retraite laisse un grand vide.

"On a cherché des alternatives en France pour réaliser nos tissages, mais on n'a pas trouvé donc on s'est rendu compte que c'était un savoir-faire de plus en plus rare surtout pour notre matière qui est assez particulière à tisser donc on n'avait pas d'autres solutions, relate Loïc Pelissier, président de la Sica Mohair. On voyait que d'ici à quelques années, on n'aurait plus de solutions pour faire ces tissages". 

Les réparations vont encore durer plusieurs semaines. Les premières pièces tissées sur ces machines devraient être livrées avant le début de l'été.

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