Le Centre d'Accueil Psychanalytique (CAP) regroupe psychologues cliniciens et psychanalystes albigeois. Il est ouvert aux plus démunis. Un public en souffrance, qui, pour des raisons financières ou sociales, ne pousserait pas la porte d'un cabinet de psychanalyste.
A Albi, depuis avril 2012, 7 psychologues cliniciens et psychanalystes ont créé une structure unique dans le département : le Centre d'accueil psychanalytique (CAP). Il est ouvert trois fois par semaine. Les praticiens sont bénévoles et les entretiens gratuits.
"Dépression, souffrance au travail, toxicomanie, isolement ou rupture du lien social, oubliés de la psychiatrie ou personnes en rupture avec les structures psychiatriques, tout le monde peut venir", précise la présidente du CAP.
Le centre est toutefois réservé aux personnes les plus démunies socialement et économiquement. Mais Francine Cousinié insiste sur un point : "le CAP n'est pas une association caritative et il s'agit d'un véritable lieu de psychanalyse. Nous avons des réunions cliniques et théoriques lors desquelles le travail de chacun des praticiens est contrôlé".
Psychiatre et psychanalyste, Francine Cousinié précise que le CAP fonctionne sur la base d'entretiens individuels. Depuis le début de l'année, 739 entretiens ont été réalisés. Un accueil collectif, avec plusieurs intervenants, est proposé en parallèle. L'association organise également des conférences-débats. Un séminaire intitulé "A partir de quand est-on fou ? " complète le tableau des activités.
Pour la rentrée 2018, l'association doit faire face à une baisse substantielle des aides qu'elle perçoit de la CAF. Le Conseil départemental a, en revanche, revu à la hausse les quelques centaines d'euros versés annuellement au CAP.