Rencontre avec Wael Alsahli, réfugié politique syrien qui retrouve le bonheur de pratiquer son art. Potier depuis 25 ans en Syrie, il est aujourd'hui l'un des salariés des Poteries d'Albi.
Wael Alsahli est potier-décorateur depuis près de 25 ans. Il tenait une poterie familiale avec ses sept frères à Damas, en Syrie.
En 2012, la guerre civile éclate. Wael décide de quitter son pays avec sa femme et ses quatre enfants. Après un long périple, il rejoint la France où il obtient le statut de réfugié politique. De passage à Paris, puis à la Rochelle, il s'installe finalement avec sa famille à Albi dans le Tarn.
Un heureux hasard
Un heureux hasard car Albi compte l'une des dernières poteries traditionnelles de France. Wael devient tout d'abord client des Poteries d'Albi. Il achète de la terre et utilise les fours de l'entreprise pour cuire ses créations. Coup de coeur de la directrice, elle est séduite par le talent du potier syrien. Contactée par le Comité Albigeois De Solidarité Avec Les Réfugiés (C.A.S.A.R), elle lui offre d'abord un stage dans l'entreprise avant de l'embaucher.
Un apport mutuel
Le travail minutieux au couteau de Wael se révèle être un véritable atout pour la poterie albigeoise qui réfléchit à une nouvelle gamme de produits pour adapter les créations du potier syrien aux attentes du marché français.
Un reportage de Nicolas Bonduelle et Véronique Galy.
Wael Alsahli, réfugié politique syrien qui retrouve le bonheur de pratiquer son art au sein de l'entreprise les Poteries d'Albi.
Le travail de Wael Alsahli sera visible tout le week-end à l'occasion des Journées Européennes des Métiers d'Art.