Des opposants à l'A69 qui occupaient un terrain privé dans le sud du Tarn dénoncent une agression qui se serait déroulé dans la nuit du 12 au 13 août 2024.
Que s'est-il passé la nuit du lundi 12 août 2024 non loin du chantier de la future autoroute qui doit relier Castres (Tarn) à Toulouse (Haute-Garonne) ?
Une plainte a été déposée ce mardi 13 août 2024 par des occupants d'un terrain privé à Bacamp dans le sud du Tarn. Certains d'entre eux auraient été victimes d'une " tentative de meurtre" en pleine nuit vers 3h du matin par trois autres personnes sur le site de leur installation.
Aspergée d'essence
L'une des victimes, qui faisait partie d'amies de militants, venue pour la semaine, se serait retrouvée avec un objet sous la gorge " vraisemblablement un couteau pour l'empêcher de bouger, pendant qu'un autre commençait à asperger la tente et le véhicule d'essence".
Une autre victime aurait été entièrement aspergée "alors même que l'agresseur mettait le feu à son couchage", précise un communiqué publié sur X. Ce n'est qu'à l'arrivée d'autres membres du camp, que les auteurs auraient pris la fuite.
["Tentative de meurtre" sur la ZAD contre l'autoroute Toulouse-Castres A69 ?]
— Maxime Lacoste (@maxilacoste) August 13, 2024
« Communiqué de la ZAD
Ce 13 aout, au milieu de la nuit, au Bacamp, nous avons subi une tentative de meurtre et un incendie irresponsable.
Il était 3h10 à la lisière du bois, sous la cîme d'un arbre.… pic.twitter.com/S8kgqb5R6V
Si personne n'a été blessé, une voiture et de nombreux effets personnels comme des papiers sont partis en fumée. Selon une source proche du dossier, les faits relatés par certains plaignants seraient plus confus. Des techniciens de la section de recherche criminelle se sont rendus sur place en fin de journée afin de déterminer la véracité des faits.
Surenchère ?
Les militants eux dénoncent une "violence abjecte", " un climat de terreur sans aucune mesure les incendies commis sur des engins de chantier qu'aucun collectif n'a jamais revendiqué ni ne s'est félicité", s'insurge Gaël qui précise n'appartenir à aucun collectif. Entre avril et juin dernier, plusieurs engins de chantier avait été incendiés. Lors de l'une de ces exactions, un des salariés était au volant. L'un des incendies avait été revendiqué par un groupe nommé "Gang d'Insolent.e.s éclatant le Capital".
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Le militant tient à rappeler que d'autres agressions avaient eu lieu sur la Zad de la Crem'arbre, dénoncées et condamnées par une quarantaine de collectifs.
