Un employé, travaillant à la construction de la future A69, a été blessé ce jeudi 14 mars 2024. L'information a été dévoilée par le concessionnaire en charge du chantier, la société Atosca. Ce nouvel incident n'est pas le premier et il s'inscrit dans une série d'agressions verbales et de dégradations.
La tension est toujours aussi fortes autour du chantier de l'autoroute A69. Des révélations sur l'actionnariat du concessionnaire ont suscité de nombreuses réactions. 24 heures après, lors d'un point presse, la société autoroutière a dénoncé une nouvelle agression physique sur l'un de ses employés. En février dernier, un autre incident du même ordre s'est déroulé.
Un employé blessé et en arrêt maladie
Vendredi 15 mars, le concessionnaire de l'A69 a déploré l'agression physique de l'un de ses employés. Après avoir présenté l'avancée d'un Viaduc sur l'Agout, le directeur général d'Atosca, Martial Gerlinger, a évoqué, devant la presse, le fait qu'un salarié ait été blessé le jeudi 14 mars.
ll s'agit d'un chauffeur de balayeuse. Il a été agressé et hospitalisé pour subir des examens. Il est "ressorti avec quelques jours d'ITT" précise Atosca.
Cette agression n'est pas la première. Le 12 février dernier, "après avoir demandé à un individu de sortir de l'emprise du chantier, l'un de nos salariés s'est fait frapper au visage" déplore le concessionnaire.
200 dégradations et 80 dépôts de plainte
Atosca affirme que le calendrier est respecté et que le délai de livraison de l'autoroute sera tenu. Le concessionnaire est satisfait de l'avancée du chantier. En revanche les conditions de travail sont difficiles, Atosca parle "d'insultes, parfois racistes, et de menaces" envers le personnel. Atosca mentionne également des "caillassages sur des véhicules en mouvement" ainsi que "des cocktails molotov, des pneus crevés ou des tags "crève assassin".
Les insultes et les menaces sur nos agents sont quotidiennes. Certains se font pousser et bousculer
Atosca
Les hommes ne sont pas les seuls visés. Atosca dresse la comptabilité des dégradations, parfois qualifiées de "sabotages".
Le chiffre est important : 200. Parmi ces dégradations, la société autoroutière mentionne "plusieurs incendies ou tentatives d'incendies sur des matériels et véhicules de chantier". Ces atteintes aux biens ont été suivies de 80 dépôts de plaintes.