Le gouvernement a annoncé vendredi avoir lancé la procédure de mise en concession de la liaison autoroutière entre Toulouse et Castres. Destiné à désenclaver le sud du Tarn, ce projet est classé parmi les prioritaires en matière de transport.
Le projet d'autoroute entre Castres (Tarn) et Toulouse (Haute-Garonne) vient de franchir une nouvelle étape. Le gouvernement vient de signer la procédure de mise en concession de cette insfrastructure dont le but est de désenclaver le sud du Tarn.
Une nouvelle avancée dont se sont félicités les élus de La République en Marche du Tarn comme le député Jean Terlier :
Pomme de discorde
"Cette infrastructure, d'une longueur d'environ 54 km majoritairement en tracé neuf, a vocation à répondre à un besoin de transports efficients" dans la région, a souligné dans un communiqué la ministre de la Transition écologique ElisabethBorne.
Le projet d'autoroute A69 entre Toulouse et Castres, siège historique du groupe pharmaceutique Pierre Fabre - l'un des plus gros employeurs privés de la région- constitue une pomme de discorde midi-pyrénéenne depuis de nombreuses années.
Invitée du journal régional de France 3 Midi-Pyrénées, en mai 2018, la ministre des transports, Elisabeth Borne avait confirmé que l'autoroute Castres-Toulouse se fera :
Un projet "archaïque"
Les entrepreneurs la réclament pour rapprocher Castres des grands centres, augmenter les flux économiques et raccourcir les trajets fastidieux et dangereux sur l'actuelle nationale. Les écologistes, notamment un "collectif RN126", y sont farouchementopposés.
Contactée ce soir, Sabine Mousson, maire de Teulat, commune située sur le tracé du projet, et anti-autoroute s'interroge :
Cette liaison autoroutière avait été classée comme prioritaire durant le quinquennat Hollande, mais sa déclaration d'utilité publique (DUP) n'a été publiée qu'en juillet 2018 au Journal officiel.Comment se fait-il que cette décision ait été prise sans que nous les maires concernés ayons été mis au courant ? Comment se fait-il également que l'étude alternative à ce projet n'ai jamais été étudiée par les services de l'Etat ? Je ne peux que déplorer le manque de transparence de la part du gouvernement et le manque de concertation. Le projet de territoire que nous pourrions espérer n'existe pas. Alors que l'on demande à toutes les collectivités un plan climat, avec ce projet d'autoroute nous restons dans un schéma archaïque. C'est désespérant.
Le gouvernement assure que "des mesures de protection et d'insertion sont prévues lorsque le projet passera à proximité des bâtis".