Élisa Faget et Gwenaëlle Carrère deux passionnées d'histoire et de pâtisserie ont créé leur propre marque artisanale de biscuit les Mirliflores en 2017. Elles élaborent sucreries et breuvages grâce à des recettes traditionnelles et anciennes à Montans, dans le Tarn.
"Goûtez l'Histoire", c'est un peu le maître-mot des deux créatrices de la biscuiterie artisanale des Mirliflores. Installées dans une ancienne ferme à Montans, dans le Tarn, Élisa Faget et Gwenaëlle Carrère ont lancé leur marque en 2017.
Mirliflores, c'est un mélange d'histoire et de pâtisserie, deux passions que partagent les jeunes filles qui se sont rencontrées lors de leurs études au sein d'un Master Patrimoine.
Des biscuits chargés d'histoire
Le concept est original : créer des biscuits chargés d'histoire. "On ne voulait pas juste faire du biscuit pour faire du biscuit. L'idée, c'est de raconter l'histoire de nos recettes dans un petit livret sur nos boites et en plus de ça, on raconte l'histoire des ingrédients, car généralement, on a aucune idée de l'histoire du beurre, du cacao, des amandes...", détaille Gwenaëlle Carrère.
À chaque période historique son biscuit ! Ici, ce sont les macarons aux amandes du XVIIème siècle, il y a aussi les massepains au chocolat, l'un des mets préférés des nobles de la cour de Versailles et également des petits sablés de la Renaissance aromatisés à la rose. Les biscuits sont empaquetés dans de jolies boites illustrées.
Sur les biscuits "Boules de Poilus", à la noisette et à la fleur d'oranger, c'est une illustration d'un soldat de la Première Guerre mondiale. Sur une autre intitulée "Biscuits de la joie", c'est un soldat en armure du Moyen-âge qui croque à pleine dent dans des croquants aux épices et aux éclats d'amandes. C'est la plus ancienne recette imaginée par les deux jeunes femmes. Les illustrations sont élaborées à partir de dessins réalisés à la main par Élisa Faget.
Des recettes qui demandent de longues recherches
Chaque recette est le fruit d'un long travail de recherches pour les deux créatrices. Il s'agit de retrouver des documents historiques, culinaires, médicinaux ou iconographiques, qui pourraient les renseigner sur des recettes de biscuits des différentes époques.
Les deux jeunes femmes misent sur des recettes inédites : "on cherche des recettes qu'on ne connait pas et qu'on veut faire découvrir au plus grand nombre. Il faut forcément une histoire intéressante à raconter sur le biscuit", précise Élisa Faget.
L'élaboration d'une nouvelle recette met à peu près un an et demi. D'ici la fin de l'année, les filles devraient sortir leur nouveau biscuit inspiré d'une recette du XIX e siècle.
Élisa et Gwenaëlle ont encore plein d'idées pour la suite. Et revendiquent un biscuit aux textures différentes de ceux d'aujourd'hui et aux goûts plus bruts.
"On cherche encore une recette gallo-romaine. On cherche aussi une recette préhistorique avec des graines."
Elisa Faget
Les deux créatrices des Mirliflores ont aussi développé depuis récemment une collaboration avec des musées. Elles proposent par exemple une collection spéciale pour le musée d'Orsay. Parmi les nouveaux produits proposés, il y a par exemple "un goûter avec Monet", de petits sablés aux amandes et à la fleur de sureau. Chaque semaine, c'est plus de 1000 boites de biscuits qui sont fabriquées.
Elles visent aussi désormais un marché international et espèrent s'implanter aux Etats-Unis et en Chine.