Colère des agriculteurs : "le compte n'y est pas", ils dessinent ce message avec des caddies, tout un symbole

Environ 70 agriculteurs se sont rassemblés hier soir, jeudi 9 février, à Castres dans le Tarn. Une action symbolique pour poursuivre leur mouvement de colère : les agriculteurs ont emprunté des caddies de la grande distribution pour écrire "Le compte n'y est pas" sur la place Jean Jaurès.

Environ 70 agriculteurs se sont rassemblés vers 22 heures, jeudi 8 février, sur la place Jean Jaurès de Castres (81). Ils ont utilisé de nombreux caddies empruntés dans plusieurs grandes surfaces de l'agglomération afin de les étaler sur la place et écrire le message "Le compte n’y est pas".

Un symbole

"Les caddies sont tout un symbole, c’est celui de la grande distribution, c’est celui de l’oppression que l’on subit depuis longtemps sur les prix qui nous reviennent", a déclaré Christophe Rieunau, secrétaire général FDSEA du Tarn.

Les caddies sont les revenus que nous n’avons pas.

Christophe Rieunau, secrétaire général FDSEA du Tarn

Un message plus visible du ciel que du sol et purement symbolique.

"Le but est de faire des actions pacifiques et symboliques avec des messages et être à la rencontre des citoyens au centre-ville de Castres pour changer les choses", explique Christophe Tieunau.

On veut des garanties pour s’assurer que demain on est une justice économique, que l’on arrête d’importer des produits sur nos territoires car cela tire le prix de nos produits vers le bas parce que nous, on crève sur nos exploitations.

Christophe Rieunau, secrétaire général FDSEA du Tarn.

Cette nouvelle manifestation montre que "les annonces du Premier ministre vont dans le bon sens, mais ne répondent pas totalement aux attentes que l’on peut avoir", précise Christophe Rieunau.

"Aujourd’hui, nous n’avons pas le sentiment d’avoir été entendus à la hauteur du désespoir, à la hauteur des problématiques que l’on a sur nos fermes, on a besoin de trésoreries".

Les agriculteurs du Tarn qui sont à l'origine des contestations en Occitanie sont en situation d’urgence et en attente de garantie.

On veut des garanties pour avoir la certitude que demain on arrêtera de marcher sur la tête et ainsi avoir plus d’équité.

Christophe Rieunau, secrétaire général FDSEA du Tarn.

Cédric Vaute, secrétaire général FDSEA du Tarn, reconnaît "qu'ils sont sous un tas de normes qui pèsent et qui empêchent de vivre correctement de leur métier et d’assurer la souveraineté alimentaire".

"Aujourd’hui, nous sommes trois mois et demi après le début des contestations". "On a eu des gros événements avec des gros blocages, des annonces du ministre et pourtant, à nos yeux, le compte n’y est pas", atteste Cédric Vaute.

Dans le Tarn, nous avons les revenus les plus bas de France. Nos trésoreries sont au plus mal et dans les annonces, il n’y aucune porte de sortie pour nous.

Cédric Vaute, secrétaire général FDSEA du Tarn

Soirée conviviale

Une douzaine de tracteurs ont bloqué la circulation du quai des Jacobins sous le regard des passants interloqués, mais solidaires. Tout s’est passé dans le calme, dans une ambiance agréable grâce aux chants des noctambules qui s’offraient une soirée conviviale dans les bars tout proches.

En début de soirée, les agriculteurs ont dessiné une croix occitane sur le rond-point de la zone du Melou pour rappeler que tout est parti du Tarn et qu’ils ont été oubliés.

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