Coup de gelée sur les fleurs, dans le Tarn des apiculteurs tirent un trait sur leur récolte de miel de printemps

Les fleurs n’ont pas été épargnées par les gelées du mois d’avril offrant ainsi peu de nectar aux butineuses. Rentrées souvent  bredouilles, les abeilles n’ont pu nourrir la ruche. Certains apiculteurs tirent définitivement un trait sur leur récolte du miel de printemps.

Les fortes gelées du mois d’avril qui ont mis à mal les vignobles et les vergers n'ont pas épargné les ruches. La production de miel de printemps de certains apiculteurs est impactée. C’est le cas de Mathieu Domecq, apiculteur dans le département du Tarn à Lavaur, qui tire un trait cette année sur sa récolte. Heureusement, les amateurs de ce miel onctueux et parfumé pourront se rabattre sur la production de l’an passé, dite "exceptionnelle". En sept années d’activité c’est la première fois que cet apiculteur subit de telles pertes.

Coup de gel sur les fleurs, le nectar n’est pas au rendez-vous

Pas ou peu de miel cette saison pour Mathieu Domecq, apiculteur à Lavaur dans le département du Tarn. Malgré la cinquantaine de ruches, la production est trop faible cette année pour produire le miel de printemps.

"A cette saison le cadre est normalement presque rempli. On attaque la récolte avec l’acacia, le colza, les fruitiers. Et là, pas une goutte de miel à l’horizon", explique Mathieu Domecq tout en manipulant l’une de ses ruches.

"Pourtant explique-t-il, la colonie est belle cette année, malgré la profusion d’abeilles le miel n’est pas au rendez-vous pour autant. Les fleurs de printemps ont pris un coup de gelée. De plus, on est sur des terrains assez secs qui manquent d’humidité, le nectar ne monte pas dans les fleurs et l’abeille n’a rien à manger. Les butineuses ne ramènent pas grand-chose à la ruche et elles vident plutôt les réserves à l’intérieur qu’elles ne remplissent", explique l'apiculteur.

Comment les aider ?

Pour pallier le manque de nectar, les apiculteurs donnent aux abeilles des compléments alimentaires.

On les renforce avec une alimentation artificielle avec du sirop, un mélange de sucre pour les aider à faire des réserves. On peut aussi les aider en plantant des fleurs mais quand on sait qu’il faut 21 millions de fleurs par jour pour une ruche il faut en planter beaucoup.

Mathieu Domecq, apiculteur à Lavaur

Une ruche avoisine les 50 000 individus et la reine pond jusqu’à 2000 œufs par jour, il faut donc une grande quantité de nectar pour que les butineuses puissent alimenter la ruche.

"On est quand même dans de la survie, le but des apiculteurs est de veiller à leur bon développement et tenir cette saison en espérant que les fleurs soient de retour ceté té avec l’acacia le tournesol et le châtaignier".

Des stocks sur les bras en raison des importations de miel

Pour compenser les pertes, Mathieu Domecq s'appuit sur sa production exceptionnelle de l’an passé même si les stocks sont difficiles à écouler en raison de la forte importation de miel sur le territoire national.

"Le stock se situe encore dans les cuves de miel", explique Mathieu Domecq. "L’an dernier notre production a été multipliée par trois. C’était exceptionnel on va pouvoir vivre sur ces réserves mais les stocks sont difficiles à écouler. En cause, les revendeurs qui préfèrent importer des milliers de tonnes alors qu’en France nous avons des stocks de l’an dernier que nous n’arrivons pas à écouler. Moi il m’en reste la moitié soit 500 kilos".

Des miels souvent importés de chine et où la qualité n'est pas souvent au rendez-vous. Il faut savoir qu’en Asie, la pollinisation se fait à la main car les abeilles ont disparu de la circulation. Le consommateur doit aussi rester vigilant car sur certaines étiquettes de pots de miel, l’origine de la provenance est floue. Malgré la règlementation française et européenne, il existe un grand nombre de fraudes sur le marché du miel.

Reportage la semaine prochaine sur France 3 Tarn.

 

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