Le 8 avril 2022 se tiendra la quatrième édition de l'Albi Run Urbain. Les inscriptions sont ouvertes pour participer à la course solidaire qui vient en aide chaque année à une personne en situation de handicap.
« Il faut être concerné pour agir. On est tous débordés, on a beaucoup de choses à faire… mais grâce à cette course je comprends l’humain. C’est quelque chose qui se vit c’est inexplicable », retrace Jérémy Phez avec une forte émotion. Le chef cuisinier de 40 ans repense au parcours du combattant traversé pour faire naître la course solidaire. Il est aujourd’hui le président de l’association « Uni pour l’autonomie » qui organise chaque année l’Albi Run Urbain.
Grâce à cette course je comprends l’humain.
Jérémy Phez, organisateur de l’Albi Run Urbain
Du cas personnel à la solidarité locale
Tout part d’une histoire personnelle. Le beau-frère de Jérémy, en fauteuil roulant, a besoin d’une voiture adaptée à son handicap. Alors Jérémy prend les choses à bras le corps et crée la première édition de la course. Aujourd’hui, il peut s’enorgueillir d’un franc succès : 220 bénévoles, 80 partenaires, 42 500 euros levés au total et en moyenne 1 500 participants par édition. La précédente édition a financé le bras bionique de Priscille Deborah, première personne à posséder un tel équipement en France.
Le principe est simple : on s’inscrit à la course pour la modique somme de 12 euros et on reçoit son dossard. Cet argent revient directement au bénéficiaire de l’édition. Cette année, la course se fera pour Marc Xillo, jeune commerçant d’Albi devenu tétraplégique après un accident de trottinette. L’argent servira à lui acheter un fauteuil, à aménager son domicile ainsi que sa voiture. « Moralement ça lui fait beaucoup de bien et à son entourage aussi. Ça lui donne des objectifs parce que psychologiquement et financièrement c’est très difficile », raconte Magali Navarro, amie d’enfance du commerçant.
« Une course solidaire pour tous »
Mais il n’est pas obligatoire de pouvoir courir : « Si vous ne pouvez pas courir ou marcher ce n’est pas grave. Vous pouvez aussi acheter simplement vos dossards sans participer à la course. C’est une course solidaire pour tous », explique Jérémy Phez. Il y a même des sections handisport pour lesquelles des bénévoles sont spécialement prévus. « », s'émerveille Magali Navarro.
Un circuit atypique
« Chaque année je mets en place un parcours unique pour faire découvrir le patrimoine d’Albi. C’est aussi ce qui permet de faire revenir des personnes chaque année », raconte le chef cuisinier. Cette année, plusieurs surprises seront proposées comme une boîte de nuit éphémère ou alors un passage par une salle de cinéma et la fonderie Gillet, la plus vieille de France. « J’ai toujours participé à la course. C’est fédérateur, conviviale. Un élan de solidarité pour une personne dans la bonne humeur », confie pleine de gratitude Magali Navarro.
La course a encore de beaux jours devant elle. Jérémy continuera « tant que ce sera utile ». Alors, il risque d’y consacrer un bon bout de sa vie.