A 44 ans, Priscille Deborah est une artiste-peintre accomplie. Amputée des deux jambes et d'un bras, cette mère de famille tarnaise va recevoir une prothèse ultra-moderne qui permet de commander des mouvements simultanés. Une première en France.
Priscille Deborah a tout surmonté.
En 2006, cette Tarnaise, aujourd'hui mère de deux enfants, a eu ce que l'on nomme pudiquement un accident de la vie. Terrassée par une dépression enracinée dans l'enfance, elle se jette sous une rame de métro. Elle ne meurt pas mais perd ses deux jambes et un bras.
Curieusement, son appétit de la vie se réveille. Equipée de trois prothèses, elle retrouve une certaine autonomie, renoue avec une passion ancienne, la peinture. Et devient une artiste accomplie.
Mais dans la vie de tous les jours, Priscille Deborah l'avoue volontiers, il faut faire preuve de patience pour accepter le décalage entre ce que le cerveau commande et la réalisation de ses gestes. Une dextérité augmentée serait la bienvenue et c'est précisément ce qu'elle va pouvoir savourer bientôt.
Priscille en effet va être opérée, mercredi 21 novembre, à Nantes. C'est là qu'elle va pouvoir bénéficier de la technologie opératoire TMR, une technique qui permet de reconnecter les nerfs restés intacts et ainsi commander à une prothèse myoélectrique des mouvements simultanés. Une première en France.
Cette technologie est évidemment très onéreuse : 80 000 euros. Pour permettre à la jeune femme de la financer, l'association «Unis pour l'autonomie» lui dédiera l'Albi run urbain 2019. En 2018, l'événement avait permis à un autre projet de voir le jour : l'achat et l'entretien d'une voiture adaptée pour un homme atteint d'une maladie dégénérescente.
Voir le reportage de Matthias Juliand et Mariette Guinet, de France 3 Tarn :