Vendredi 17 juin, c'est entre Graulhet et Roquefort que le peloton de La Route d'Occitanie devait ferrailler. Finalement, la vigilance rouge pour canicule qui vise le département du Tarn, a contraint les organisateurs à amputer la course de près de 140 kilomètres. Si l'étape a été largement réduite, elle rencontrera tout de même la canicule.
Un effort physique de quatre heures sous quarante degrés. C'est ce qui devait attendre les coureurs de La Route d'Occitanie, vendredi 17 juin. Avec l'amputation d'une partie de la course, sur décision de la Préfecture du Tarn, l'étape du jour a été réduite à 34,6 kilomètres, pour une durée d'environ 45 minutes. Bien que réduites, ces conditions extrêmes ne sont pas sans conséquences pour les sportifs.
Les mêmes symptômes qu'une fièvre
Une performance sportive aux antipodes des recommandations de rigueur, pour le peloton va lors de cette deuxième étape, dans l'Aveyron.
"L'effet de la chaleur sur le corps revient aux mêmes symptômes que de la fièvre. Cela sera amplifié par le cumul du stress de la compétition et celui de l'hyperthermie" expose Fabien Pillard, médecin du sport et coordinateur de l'unité médecine du sport au CHU de Toulouse.
? 12 dpts en #vigilanceRouge
— VigiMétéoFrance (@VigiMeteoFrance) June 16, 2022
? 25 dpts en #vigilanceOrange
Restez informés sur https://t.co/rJ24zzDXpC pic.twitter.com/AUK0tXPzzY
Poussé à son extrême, le choc des températures sur les corps pourrait faire des dégâts.
"Le risque extrême, c'est le coup de chaleur exercice. Une pathologie potentiellement grave qui peut déclencher des défaillances cardiaques, vasculaires ou neurologiques, poursuit le médecin. Dans les faits, cela peut se traduire par des malaises, des pertes de sang, des convulsions..."
Pour ce qui est de la performance sportive à proprement parler, l'intensité des coureurs devrait baisser de régime. La faute à une fatigue accrue par l'effet de la chaleur. "Sous l'effet de la fatigue, il est difficile de vouloir et de pouvoir performer. Avec la chaleur, le corps transpire et dégage beaucoup d'eau et de sang. De fait, moins de sang circule dans le corps et cela restreint les capacités physiques".
Des sportifs plus préparés
Toutefois, les sportifs sont davantage préparés à subir de tels chocs pour le corps. Fabien Pillard explique : "ils souffrent moins vite. Certains s'entraînent dans la chaleur, dans ce que l'on appelle des 'thermo training room'. Ils savent mieux gérer leurs efforts".
La direction de la course se laisse le choix de repousser ou d'interrompre la course pour permettre aux coureurs de se rafraîchir un instant dans des véhicules climatisés notamment.
La deuxième étape sera néanmoins à suivre en intégralité sur les antennes de France 3 Occitanie et la plateforme numérique France.tv, dès 14h15.