Alors que le film « Napoléon » de Ridley Scott est à l’affiche, découvrez ou redécouvrez l’histoire du maréchal Soult, un Tarnais qui a fait partie des campagnes napoléoniennes. Retour sur l'histoire de cet homme de Saint-Amans à la destinée au plus haut de l'Etat.
Jean-de-Dieu Soult est militaire de formation. À 33 ans, il tape dans l’œil des généraux français qui l’intronisent auprès de Napoléon. Dès lors, Soult prend part aux batailles napoléoniennes. Il est nommé maréchal en 1804 et, un an plus tard, s’illustre à Austerlitz. Napoléon dira de lui qu’il est le plus grand manœuvrier d’Europe. Mais 10 ans plus tard, Waterloo va tout changer.
« La bataille de Waterloo est un grand sinistre. Napoléon n'a pas voulu écouter Soult, qui ne voulait pas de cette bataille ce jour-là. Trois jours de pluie, l'artillerie n'avançait pas, la cavalerie n'avançait pas. Mais Napoléon pensait qu'il déjeunait le soir à Bruxelles. Donc la bataille a eu lieu et ça a été la grande défaite de l'Empire », explique Jacky Nègre.
Ce retraité tarnais a un point commun avec le maréchal Soult : ils sont nés dans la même maison de Saint-Amans. Président de l’association "Sauvegarde Patrimoine Thoré", il s’applique à faire vivre la mémoire du maréchal Soult. "C’est important de réhabiliter Soult auprès des gens du village, qui ne savent pas toute l'importance qu’il a eue, aussi bien économiquement que militairement et politiquement", explique Jacky Nègre.
26 Novembre 1851: Décès de Jean-de-Dieu Soult. Maréchal d'Empire (1804) duc de Dalmatie (1808) il se rallie à Louis XVIII après la 1ère abdication de Napoléon, mais le rejoint lors des Cent-Jours. Exilé, il est de retour en 1819, et sera ministre de la guerre sous Louis Philippe. pic.twitter.com/PxykDN2dcW
— Fan-de-Napoléon (@fandeNapo) November 25, 2021
Après Waterloo, Soult entre en politique. Il devient président du conseil sous Louis Philippe. Parallèlement, il investit sa fortune dans les industries tarnaises, comme le textile à Mazamet, ou l'acier à Saint-Juery. Il revient régulièrement à Saint-Amans, dans une bâtisse encore occupée aujourd’hui par ses héritiers.
"C'est inouï qu'un jeune d'un petit village anonyme ait pu arriver à ce niveau. Qu’un grand nombre de rues et de places portent encore son nom." ajoute Jacky Nègre. Après la mort du maréchal en 1852, Saint-Amans prendra le nom de Saint-Amans-Soult. Sa tombe est adossée à l'église du village.