Des membres du collectif C44 +, riverains du circuit d’Albi, ont manifesté ce 10 juin devant la mairie d’Albi et la préfecture. Ils dénoncent les nuisances sonores qu’il génère, et qui ont fait l’objet de près de 270 infractions depuis 2019.
“On n’en peut plus”. Christian Houlès, fondateur du collectif de riverains C44 + “pour l’application du Code de la santé publique”, était à l’initiative de cette manifestation “pacifiste”, quelques jours seulement après le 60e anniversaire du circuit et son “Week-end rétro”.
Un “Guantanamo” du bruit
“On avait trente ans de convention ‘12 jours de bruit par an’ pour protéger notre santé. Depuis 2015, et du jour au lendemain, tout a été mis à la poubelle, on se retrouve avec plus de 200 jours de bruit. Mais le bruit tue 50.000 personnes par an en Europe”, proteste Christian Houlès.
Lors des compétitions, il affirme avoir constaté un niveau sonore dépassant les 110 décibels, plus dérangeant qu’un marteau-piqueur, et ce “8 heures par jour”. “On a transformé notre cadre de vie en Guantanamo du bruit.”
“Le bruit impacte la santé, énerve, empêche de dormir. Il génère des tensions et du stress. Notre vie n’est pas une marchandise, notre santé est prise en otage pour l’image de marque de la ville d’Albi”, dénonce le riverain, excédé, pointant notamment du doigt DS Events, délégataire du circuit.
Aujourd’hui, 77 personnes se portent parties civiles contre le circuit localisé dans la commune du Séquestre. Depuis mars 2019, 269 infractions au Code de la santé publique ont été relevées.
58 d’entre elles ont déjà fait l’objet d’un jugement - mais l'exploitant du circuit se pourvoit en cassation. 211 autres infractions, commises entre l’été 2019 et 2020, seront étudiées le 21 juin prochain.