"On entendait la musique à 20 kilomètres à la ronde pendant trois jours non-stop, jour et nuit", un maire excédé demande l'interdiction des rave parties

Le maire du petit village d'Arfons dans la Montagne Noire a interpellé le préfet du Tarn pour interdire les rave parties sur sa commune. Chaque été, des centaines de teufeurs organisent des soirées sauvages dans le secteur. Excédé, l'élu réclame des mesures concrètes.

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Gérard Pinel n'a pas envie de revivre les évènements de l'été dernier. "On entendait la musique à 20 kilomètres à la ronde pendant trois jours non-stop, jour et nuit" peste Gérard Pinel. Le maire du petit village d'Arfons à la frontière entre le Tarn et l'Aude a décidé de prendre les devants. Pour éviter que des rave parties soient organisées sur le massif de la Montagne Noire cet été, il en appelle à l'aide de l'état.

"C'est un problème récurrent. En 2023, on a recensé cinq à six évènements de ce genre sur le massif, dont deux très importants sur notre commune" regrette l'édile.

En septembre 2023, une rave party organisée illégalement dans un champ, avait donné lieu à une centaine de verbalisations. 300 véhicules, soit près de 1000 personnes s’étaient rassemblés au plus fort de la manifestation. "Les nuisances sonores sont importantes. Mais il y a aussi des risques de feu de forêt et de pollution des sols" déplore Gérard Pinel.

Quand vous avez 1000 personnes qui arrivent en même temps, c'est une vraie décharge à ciel ouvert. Le massif de la Montagne Noire c'est le réservoir en eau de l'Aude, du Tarn et de toute la plaine toulousaine. On ne peut pas laisser faire ça.

Gérard Pinel, maire d'Arfons (Tarn)

Démuni face à l'ampleur du phénomène, l'élu a profité d'une visite du préfet du Tarn et du sous-préfet de Castres pour interpeller les services de l'État.

Interdire l'accès 

Le préfet du Tarn s'est dit ouvert à la discussion, mais le dossier reste épineux. Pour Michel Vilbois, il s’agit avant tout "d’interdire l’accès aux terrains concernés". Mais cette mesure semble impossible à mettre en œuvre.

"Si les gens veulent passer (les organisateurs et participants), ils passeront," répond Gérard Pinel." Il s’agit de prairies, de champs accessibles. Les gens se permettent tout. Et s’ils ne peuvent pas aller là, ils iront ailleurs."

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