La pétition déposée le 7 novembre par les opposants à l'autoroute A69 a déjà recueilli plus de 36000 signatures. Elle sera étudiée à l'assemblée mais il n'y aura pas d'audition. Le député Jean-Marc Zulési s'en est expliqué. Peu mieux faire répondent les opposants.
La pétition contre l'autoroute A69, déposée le 7 novembre à l'Assemblée nationale, sera bien étudiée, mais pas dans la forme voulue par les opposants. Le président de la commission concernée s'en explique. Le texte a déjà été signé plus de 36 000 fois.
"Eviter de reproduire les erreurs"
C'est dans les colonnes de "La Tribune" que s'est exprimé ce vendredi 17 novembre le président de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, Jean-Marc Zulési. Comme promis en juillet dernier, la pétition contre l'autoroute déposée le 7 novembre sera étudiée, mais il n'y aura pas d'auditions.
📣 Signez la pétition déposée à la commission Aménagement du Territoire et Développement Durable 🥳https://t.co/IsVO1bQYa3#AssembleeNationale
— La Voie Est Libre (@LaVoieEstLibre_) November 7, 2023
Son président examinera toute pétition à partir de 10000 signatures, nous sommes convaincus qu’il tiendra parole 😉!#StopA69
"Il y aura un débat politique, dans le cadre des groupes politiques présents au sein de cette commission", déclare le député. "Nous devons éviter de reproduire les erreurs qui ont pu être constatées autour de l'A69 Toulouse - Castres. Avec ce débat, nous voulons tenter de participer à l'apaisement de la situation".
36 000 signatures en 15 jours
La pétition a recueilli à ce jour plus de 36000 signatures. Les opposants à l'A69 se disent satisfaits de voir leur texte débattu par les 27 députés de la commission. Ils espèrent que certains élus feront entendre leur voix.
Dans une lettre ouverte à Jean-Marc Zulési, ils estiment cependant que cela ne suffit pas : "Nous ne saurions nous contenter d’un débat confiné à cette seule commission, dans lequel chacun resterait sur des postures politiciennes. La voix des scientifiques, des experts, des acteurs du territoire doit être entendue".
La mobilisation continue
Le collectif LVEL estime que "la question de l'opportunité du projet A69 est devenue une question nationale qui engage l'avenir des politiques publiques face à l'évolution du climat et aux atteintes à la biodiversité" et "qu'un simple passage en commission ne suffira à apaiser le débat".
Un mois après le week-end de mobilisation contre l’A69 qui a rassemblé le 21 octobre à Saïx, qui a rassemblé quelque 10 000 dans le Tarn, les opposants à l’autoroute entre Castres et Toulouse restent mobilisés. Une nouvelle journée d'action est prévue le dimanche 9 décembre.
Quant à la pétition, elle sera à l'ordre du jour de la réunion du bureau de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire ce mercredi 22 novembre pour fixer une date d'étude dans le cadre d'une future séance de commission.