Dans un communiqué de presse signé le 26 décembre 2023, l'antenne du Tarn de syndicat des médecins généralistes dénonce les "violences administratives" qu'ont subies six professionnels de santé de la part de la CPAM.
Dans un communiqué, le syndicat des Médecins généralistes du Tarn exprime leur colère contre la Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) du département. Six professionnels de santé ont été sanctionnés, suspectés d'avoir prescrit un nombre excessif d'arrêts de travail.
L'affaire remonte au 7 novembre 2023, lorsque neuf médecins généralistes tarnais avaient été convoqués devant une "commission des pénalités" de la CPAM. On leur reprochait d'avoir prescrit un nombre anormalement grand de jours d'arrêt de travail.
Dans son communiqué, le syndicat des Médecins généralistes (MG 81) explique que ces généralistes ont été convoqués non pas pour discuter de la pertinence de ces arrêts, mais parce qu'ils étaient en plus grand nombre que pour des patientèles équivalentes. MG 81 évoque un "délit statistique".
Le syndicat dénonce "une parodie" de commission
Pour le syndicat, les "témoignages poignants et argumentés" des médecins, qui ont duré quatre heures, n'ont pas été entendus par la commission. MG 81 dénonce "une campagne destinée à intimider les prescripteurs et à limiter les droits des travailleurs à l'indemnisation d'un arrêt pour maladie".
Le syndicat des médecins généralistes du Tarn, reproche aux membres de la section dite sociale (qui rassemble les représentants du patronat, des cadres et de mutualité) de ne pas avoir considéré "la dimension humaine de cette affaire". Pour MG 81, cette commission paritaire n'était qu'une "parodie".
Ces sanctions envoient un signal négatif à la profession et in fine aux patients
Syndicat des médecins généralistes du Tarn (MG 81)
Six médecins sur les neufs ont été sanctionnés à des mesures contraignantes, à savoir la mise sous accord préalable de leurs arrêts de travail. Des sanctions qui, pour le syndicat, "envoient un signal négatif à la profession et in fine aux patients".
"Cette maltraitance institutionnelle pousse logiquement les médecins généralistes à l'abandon de leur métier", peut-on lire, arguant que les déserts médicaux ne sont pas une fatalité mais que "ce genre d'initiative administrative va entraîner des effets en chaîne désastreux pour la population".
"Le résultat d'une politique assumée"
"Il ne faudra pas que la CPAM 81 vienne pleurer sur le solde négatif des médecins cette année dans le département du Tarn et l'impossibilité pour les patients de trouver un médecin, car c'est le résultat d'une politique assumée", fustige le syndicat.
Ce dernier invite les patients à signer une pétition en soutien aux médecins généralistes "victimes de ce harcèlement politico-économique".