Pierre Gardelli, gérant d’Imagin'Cinémas, à Gaillac (Tarn) risque de voir sa facture d'électricité multipliée par quatre. Une situation alarmiste face à laquelle il envisage une fermeture temporaire de son établissement, dès le mois de février.
"Est-ce que ça vaut le coup de travailler pour payer ? " Voilà la question que se pose Jean-Pierre Gardelli, gérant d’Imagin'Cinémas, à Gaillac (Tarn). Il est alarmiste au regard de la situation qu’il traverse. Comme beaucoup d’autres professions, il fait face à un prix de l’énergie qui l’inquiète et qui met son exercice en péril. "Combien de temps cette blague va durer ?"
Une facture quatre fois plus chère
En 2022, le gérant a payé 30.000€ HT de facture d’électricité. Pour 2023, on multiplie la note par quatre. "Si on fait tout pareil que d'habitude, que l’hiver est doux et l’été pas trop chaud, on paiera 120.000€. Ce sont des factures extravagantes !" Des chiffres qui font peur et qui le poussent à envisager la fermeture temporaire de son établissement au mois de février. "D’autant qu’on rentre dans le dur, avec le froid qui s’installe."
Pourtant, Jean Pierre Gardelli a déjà fait des concessions pour réduire sa facture : moins de séances et plus rapprochées, baisser un peu le chauffage… "Même si on a fait 15% d’économies, on ne peut pas rattraper les 300% d’augmentation", se désole le gérant du complexe qui compte quatre salles. "Il faut aussi rester attractif, et ce n’est pas en supprimant des séances qu’on le sera."
"La seule visibilité que l’on a pour l’instant, c’est qu’on va payer"
Si la fermeture au mois de février est envisagée, rien n’est pour autant acté. "Pour l’instant, on n’a pas de visibilité. On attend de voir la première facture, de voir les annonces du gouvernement. On ne sait pas si la situation va s’améliorer. La seule visibilité que l’on a pour l’instant, c’est qu’on va payer."
En attendant de prendre une décision, le gérant va faire des points réguliers pour analyser la situation.