3 jours après la violente rixe qui a coûté la vie à une jeune homme de 19 ans, dans le quartier de Lapanouse à Albi, l'auteur présumé du coup de couteau mortel a été mis en examen pour homicide volontaire et violences avec armes.
L'enquête se poursuit dans l'affaire de la rixe mortelle survenue samedi 13 octobre dans le quartier de Lapanouse à Albi. Un homme de 27 ans et père de 3 enfants a été mis en examen pour homicide volontaire et violences avec armes. En garde à vue durant 48 heures il a été placé en détention provisoire, notamment pour assurer sa sécurité.
Les enquêteurs ont procédé à l'audition d'une dizaine de personnes présentes au moment des faits. Mais l'instruction promet d'être très longue au vue du nombre de protagonistes dans cette affaire.
Deux quartiers rivaux
Les faits se sont déroulés vers 16 heure, samedi 13 octobre.
Un mariage vient d'avoir lieu à la mairie d'Albi, en centre ville : famille et invités, pour la plupart résidents dans le quartier Cantepau, "paradent" en cortège jusqu'à un autre quartier sensible, celui de Lapanouse, où se déroule un vide-grenier.
Or dans ces deux quartiers, des bandes de jeunes sont historiquement rivales. L'irruption du cortège du mariage a donc fait très mauvaise impression. Le ton est vite monté : des armes ont été brandies, au moins un coup de feu a été tiré.
Jusqu'à ce coup de couteau mortel, porté au thorax par un homme originaire de Lapanouse sur un jeune de 20 ans, résidant lui à Cantepau.
La victime est décédée des suites de ses blessures et son agresseur interpellé samedi soir, peu de temps après les faits.
Légitime défense ?
Maître Jean-Baptise Alary qui défend l'auteur présumé du coup de couteau mortelle indique que son client est dévasté et qu'il ne voulait en aucun cas donné la mort.
" Il a subi des violences durant la bagarre, il a reçu des menaces de morts aussi. Dans ce contexte, lorsqu'il a entendu des coups de feu , il a complètement paniqué et a voulu se défendre. L'enquête devra se pencher sur la question d'une éventuelle légitime défense ", précise l'avocat.
Des menaces de vengeances sur les murs du quartiers
Depuis le drame, les autorités surveillent de très les deux quartiers car elles craignent un nouveau règlement de compte. Au pied des immeubles, des tags ont été inscrits et évoquent explicitement des représailles.
Pour apaiser les tensions entre les deux "bandes" et éviter une nouvelle escalade de la violence, le préfet du Tarn a fait appel aux Imams de la ville afin qu'ils délivrent un message d'apaisement.