Une partie des opposants à la retenue d'eau de Sivens appelle à manifester le 31 mai à Albi, "sous les fenêtres du Préfet du Tarn et de Thierry Carcenac".
Lors d'une conférence de Presse organisée ce jeudi matin à Albi, les membres du "Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet" emmenés par l'emblématique Ben Lefetey, proche d'Europe Ecologie Les Verts, ont lancé un appel à manifester le 31 mai à midi "sous les fenêtres du Préfet du Tarn et de Thierry Carcenac".
Même si le projet initial d'une retenue d'eau d'un million et demi de mètres cubes est abandonné, les opposants ne désarment pas. En effet, le nouveau projet d'une retenue dont la capacité serait réduite de moitié (provisoirement appelé "Sivens light" avec ses 750 000 mètres cubes ) ne leur convient pas. Ils demandent une optimisation des retenues collinaires existantes et surtout des changements dans les pratiques des agriculteurs utilisant l'eau du Tescou, le petit ruisseau qui alimente la zone humide du Testet et longe la forêt de Sivens.
Boycott, manifestation et nouvelles actions à Sivens
Les membres du "Collectif pour la sauvegarde de la zone humide du Testet" ont donc décidé de boycotter les réunions organisées par les préfets du tarn et du Tarn et Garonne pour élaborer un "projet de territoire". Cette action de conciliation sur le long terme a permis de réunir depuis février les représentants des agriculteurs, les élus du secteur et les opposants à la retenue initiale. Un médiateur a également été nommé et des études menées pour définir les besoins en eau des explotants agricoles et les impacts sur l'environnement d'une éventuelle retenue.
Parlant de "mépris" pour leurs arguments, les opposants à toute nouvelle retenue veulent que la réhabilitation de la zone humide du Testet soit rapidement engagée. Si ce n'était pas le cas, ils menacent de revenir sur le site pour engager des "travaux de réhabilitation" lors d'un week-end de la fin du mois de juin ( sans préciser la date) et lors d'un "camp d'été" au mois d'août. L'occupation par les désormais célèbres "zadistes" avait commencé par des actions similaires au printemps 2014. Ces inititiatives, perçues comme des provocations par les agriculteurs en attente de solutions d'irrigation, ne manqueraient pas de raviver les passions autour du site ; Elles font déjà frémir les représentants de l'Etat qui veulent absolument éviter de nouvelles confontations.