Robert Azaïs, maire de Terssac dans le Tarn, vient de donner sa démission. Il entend ainsi protester contre la baisse des dotations de l'Etat.
Le malaise des maires français n'est pas un fantasme : Robert Azaïs en est la preuve vivante...
Le maire de Terssac, dans le Tarn, jette l'éponge. Le 13 septembre dernier, il a adressé sa démission au Préfet. La mort dans l'âme.
Pour celui qui a été élu en 2014, il n'est plus possible de gérer correctement la commune. Terssac, 1 300 habitants, a vu sa dotation baisser de 63 %. "Comment peut-on vivre ainsi ?", demande l'élu. "Cela va continuer donc je veux, par ma démission, faire entendre la voix du terrain".
Car cette baisse est évidemment des conséquences très concrètes. Les arbitrages sont difficiles, il faut choisir les projets ultra-prioritaires parmi... toutes les autres priorités.
Le maire de Senouillac, dans le Tarn toujours, ne dit pas autre chose. L'école du village est désormais gérée par l'intercommunalité. "On est devenu des sous-traitants", déplore Bernard Ferret. "Il ne nous restera bientôt que les chiens écrasés et les cimetières".
Il y a comme un air de découragement dans les mairies. En France, 1 500 maires ont démissionné depuis les dernières élections municipales.
Voir le reportage de Matthias Julliand et Matthieu Chouvellon, de France 3 Tarn :