Le tribunal correctionnel d'Albi (Tarn) a condamné, mardi 17 mai, un conseiller municipal d'un village de l'ouest du département pour zoophilie.
L'affaire peut paraître banale. Elle est en réalité sordide. Un conseiller municipal dans une petite commune du Rabastinois, dans l'ouest du Tarn, a été condamné, mardi 17 mai, par le tribunal correctionnel d'Albi à 18 mois de prison assortis d’un sursis probatoire renforcé de deux ans.
Cet élu n'a pas été puni par la justice pour des faits de corruption, ni pour une prise illégale d'intérêt ou un abus de biens sociaux mais pour "atteinte sexuelle sur un animal domestique".
Depuis six ans, le quadragénaire pratiquait, dans une position passive, la zoophilie avec deux de ses 21 chiens, comme le révèle le quotidien La Dépêche du Midi dans son édition du 18 mai.
Une carence affective
Une déviance sexuelle est selon les expertises le fruit "d'une carence affective évidente." Sans amis, sans avoir eu de relations avec une femme, le Tarnais n'avait pour seul lien social que la chasse et ses animaux de compagnie.
Dans une récente loi, promulguée le 30 décembre 2021, l’animal est désormais réellement reconnu comme une victime sexuelle de tels actes.
Infections, blessures ou encore réactions allergiques. Comme les humains et en dehors de la maltraitance subit par les chiens dans cette affaire, la sexualité entre humains et animaux comporte des risques.
Obligation de se soigner
Des maladies peuvent ainsi être transmises par les animaux aux Hommes.
L'élu a désormais interdiction de posséder le moindre animal. Il a également l'obligation de se soigner et sera inscrit au Fichier des auteurs d’infractions sexuelles et violentes (FIGES). L'ensemble de ses 21 chiens seront remis à la Société protectrice des animaux (SPA).