Réunis lundi après-midi en Assemblée Générale, la soixantaine d’employés du Foyer de l’enfance d’Albi a décidé de se mettre en grève. Dès ce lundi soir, une partie des éducateurs et personnels administratifs ou techniques n’assurera plus les permanences.
45 adolescents en rupture de famille, en danger ou en attente d’une décision de justice sont confiés au Foyer de l'enfance d'Albi, une structure socio-éducative rattachée au Conseil Départemental du Tarn mais les représentants syndicaux dénoncent une saturation du foyer alors même que plusieurs postes d’éducateurs ne sont pas pourvus ou remplacés. Toujours selon les élus du personnel, les conditions ne sont plus réunies pour assurer – en toute sécurité – la prise en charge de ces adolescents quelquefois très difficiles.
Ce mouvement inédit dans le Tarn fait d’ailleurs suite à deux événements graves : une femme de service frappée au visage et mordue par une adolescente de 15 ans lundi 4 janvier dernier. Et surtout - un mois plus tôt - la destruction complète d’une chambre de l’établissement à coups de pieds et de couteaux par quatre jeunes âgés de 12 à 17 ans. Deux filles et deux garçons qui comparaîtront devant un tribunal en février pour répondre de ces faits de dégradations et violences commis en réunion.
Ces difficultés croissantes, les personnels d’autres foyers les dénoncent dans toute la France. Le contexte national et le manque chronique de personnels suffisamment préparés à affronter des situations délicates créent un sentiment de « Ras le bol » des travailleurs sociaux.