Le président de la médecine du travail du Tarn, Guy Audu, est accusé d'avoir détourné 140 000 euros. Le Castrais, également délégué général du Medef 81, a préféré démissionner du Service paritaire de santé au travail du Tarn.
Guy Audu a préféré démissionner plutôt que de faire face à ses pairs de la médecine du travail. Lors d'un conseil d'administration extraordinaire organisé le 2 mars 2017, le président du Service paritaire de santé au travail du Tarn devait être démis de ses fonctions. Les représentants des organisations patronales et des syndicats de salariés se sont contentés d'acter son départ.
Un contrôle interne a récemment révélé que trois chèques, d'un montant total de 140 000 euros, ont été encaissés il y a plusieurs mois par la société Soprekit. Soprekit dont le nom du directeur n'est autre que Guy Audu. Cette découverte a poussé ce dernier a envoyer sa lettre de démission. Pour le remplacer par intérim, le conseil d'administration du SPSTT a désigné Jean-Hugues Pauzié, représentant de la CGPME du Tarn au sein de l'organisme.
"Nous sommes surpris de ce qui se passe, déplore t-il. D'autant plus surpris que nous n'avions rien à reprocher à Guy Audu. Bien au contraire. Il était rigoureux et a beaucoup contribué à la réussite de la médecine du travail. C'est désespérant. Il nous a menti de A à Z"
Selon un autre membre du conseil d'administration, "Guy Audu n'a présenté aucune excuse et s'est contenté de dire qu'il était désolé."
D'autant plus dur à accepter que Guy Audu est aussi connu pour être le délégué général du Medef 81 et le directeur général de la société Tarn Capital Investissement.
Contacté, Mr Audu s'est révélé être injoignable : "Nous n'arrivons pas à le contacter depuis deux semaines, indique Mr Pauzié. Nous craignons le pire."
Le SPSTT annonce vouloir déposer plainte auprès du Parquet d'Albi le mardi 6 mars pour détournement de fond. La médecine du travail du Tarn compte actuellement 6300 entreprises adhérentes.