C'est le troisième radar tourelle détruit en quelques semaines, sur les 12 installés dans le Tarn : récemment implanté au bord de la route de Cordes-sur-Ciel, il a été incendié dans la nuit de vendredi à samedi dernier. Avec 8 des 14 radars détruits au total, l'Occitanie détient le record de France.
Les radars tourelles implantés en Occitanie en général, et dans le département du Tarn en particulier, sont la cible d'un véritable mouvement de rébellion.
Le dernier en date, à peine installé à Sainte-Croix, au bord de la route de Cordes-sur-Ciel, n'a pas resisté aux assauts de ses agresseurs, dans la nuit de vendredi à samedi dernier.
La nouvelle s'est vite répandue dans le secteur, et les réactions sont des plus diverses : cet automobiliste trouve que cela met en danger la sécurité routière, quand cet autre considère que l'attaque est presque légitime contre ce qu'il considère comme un véritable "racket".
Un bijou de technologie
Chaque radar tourelle de dernière génération coûte plus 32.000 euros pièce.C'est un petit bijou de technologie qui traque non seulement les excès de vitesse dans les 2 sens de circulation, mais repère aussi les infractions au port de la ceinture de sécurité, et même l'usage du téléphone au volant.
Du haut de ses 4 mètres il est censé être invincible.
Et pourtant, sur les 12 radars de ce modèle récemment installés dans le Tarn, c'est le troisième qui est ainsi detruit en un mois et demi, après ceux de Lescure d'Albigeois et Massac-Séran près de Lavaur.
s'insurge Bernard Stastowski, directeur départemental de la sécurité routière pour le Tarn et l'Aveyron.Ce sont des outils de lutte contre l'insécurité routière, et en les détruisant cette lutte est amenuisée
Les chiffres semblent lui donner raison : depuis le début du mouvement des "gilets jaunes", qui a vu de très nombreux radars vandalisés, l'année 2019 détient un triste record pour le Tarn avec 35 tués et 360 blessés sur les routes du département.