"Trahis par Orange", les salariés de la Scopelec vont devoir se battre seuls

Le projet de reprise de Scopelec porté par les salariés perd le peu soutien de son client principal : Orange. Le groupe basé dans le Tarn va devoir défendre son projet de reprise, seul, au tribunal de commerce de Lyon ce 8 décembre.

Elles sont six entreprises à se disputer la part du gâteau.  Alsatis, Circet, Kyntus, Newscope, Solutions 30 et Foliateam ont déposé un projet de reprise de la Scopelec, placée en redressement judiciaire fin septembre 2022.

Elles avaient jusqu'au 5 décembre pour se positionner. 

Scopelec, implantée à Sorèze dans le Tarn et à Saint-Orens en Haute-Garonne est le premier groupe coopératif français spécialisé dans la pose de la fibre optique et l'entretien des réseaux de cuivre.

"Un coup de poignard dans le dos" 

Le groupe n'avait pas besoin de ça. Alors que le tribunal de commerce de Lyon rend son délibéré ce jeudi 8 décembre, le projet de reprise de Scopélec appelé "Newscope", porté par les salariés, perd le soutien de son client principal. Orange se positionne en faveur de Circet et Solution 30.

C'est un vrai coup de poignard dans le dos, c'est totalement irrespectueux. Des centaines de personnes étaient en faveur de ce projet. Il y a eu plus d'un mois de travail, et à 24 heures de l'audience tout s'écroule.

Carlos Verkaeren directeur de Scopélec

Plus gros groupe coopératif de France, Scopelec est une société coopérative et participative (Scop), à savoir que ses salariés détiennent le capital (en l'occurrence 74,8%), et le pouvoir de décision. Elle a été créée en 1973, à la grande époque des coopératives ouvrières. 

Scopelec revendiquait jusqu'à 3500 salariés et le titre de "plus grande coopérative de France" avant de perdre un important marché de raccordement à la fibre optique pour le compte de l'opérateur téléphonique Orange en 2021. Un trou de 40% dans son chiffre d'affaires.

Des tensions ravivées ?

Avant de prendre le chemin de Lyon avec plusieurs salariés, Carlos Verkaeren confie au micro de France 3, "on pensait que les relations avec Orange s'étaient apaisées, on aurait apprécié qu'à minima, il conserve leur neutralité."  Il conclut : "on va continuer de se battre quitte à mourir les armes à la main." 

L'avenir de la société est à présent entre les mains du Tribunal de commerce de Lyon. 

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