Les toutes jeunes majorettes du club des Street Ladies à Albi (Tarn), sont devenues triples championnes du monde de bâton traditionnel et pompon. Trois médailles d'or à ajouter au palmarès déjà impressionnant de ce club de passionnées.
Si la tête est déjà aux préparatifs des prochaines compétitions, l'euphorie est toujours bien présente chez Laura Malaterre, fondatrice des Street Ladies. Et on la comprend, les jeunes cadettes et juniors ont ramené trois médailles d'or lors de la compétition à Agen. Âgées de 8 à 14 ans, elles sont désormais triples championnes du monde. "Je suis très contente pour elles, elles le méritent, surtout que l'on sait qu'à l'international, il y a énormément de concurrence, donc on ne s'y attendait pas !", raconte la coach. De belles performances pour les majorettes qui ont obtenu des notes à la hauteur de leurs performances, et ont réussi à surpasser les concurrentes sud-africaines ou croates.
La passion d'un sport peu connu
L'histoire des Street Ladies commence avec celle de Laura Malaterre. Alors qu'elle n'a que huit ans, elle assiste à un show de majorettes. Quelques années plus tard, alors qu'elle assistait à un carnaval avec son papa, elle croise un groupe de majorettes : "C'est ce sport-là que je veux faire papa." Et la sportive n'en démordra pas.
Alors, lorsque la municipalité lui propose un créneau et un lieu pour s'entraîner, Laura, âgée de 13 ans, doit trouver huit copines pour former une équipe et une coach pour les entrainer. "On avait coupé des bambous dans la forêt de mon oncle pour s'entrainer, car on n'avait pas de moyens financiers et on ne pouvait pas encore s'acheter des bâtons" affirme Laura en riant.
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L'équipe des Street Ladies au championnat du monde à Agen.
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©Laura Malaterre
Petit club est devenu grand
Mais petit à petit, le club s'agrandit et les médailles s'accumulent : "On a commencé avec un championnat d'Europe à Mazamet où on avait été invité pour y assister. Puis, on a eu des titres européens, puis mondiaux !", explique la coach.
Aujourd'hui, le club compte une centaine de licenciées, uniquement féminines : "On aimerait bien avoir des garçons, ça serait vraiment plus simple, surtout pour les portés en cheerleading." Street Ladies, a su en quelques années se démarquer et montrer le professionnalisme de ses athlètes. Et si Laura Malaterre ne pratique plus, elle continue aux côtés des quatre autres coachs à s'investir pleinement pour le club, qu'elle a créé, il y a bientôt 18 ans.
Prochain objectif, pour les séniors cette fois-ci : les championnats d'Europe fin septembre à Venise en Italie.