Jean-Luc Fabre est un homme en voie de guérison. En 2012, pendant les vendanges, son cancer se déclare. Un lymphome. Sans certitudes sur l'origine de la maladie, il reconnaît parmi les déclenchants des produits employés à la vigne.
A l'époque, il ne sait pas que ce type de lymphome s'est répandu dans sa profession. Depuis 2015 un décret le reconnaît officiellement provoqué par les pesticides.
Aujourd'hui Jean-Luc fait de la prévention pour ses collègues, car les composés organo-chlorés ou organophosphorés peuvent encore être employés. Mais il constate que les pratiques évoluent.
Un de ses voisins, viticulteur à la même cave, a lui intégré le plan ecophyto prévu par l'Etat. Ils sont une dizaine dans le Gaillacois.
A quelques kilomètres de là, des vignerons indépendants ont établi une charte pour faire connaître leur philosophie. Eux sont en bio, vendangent à la main et cherchent à rester le plus naturel possible.
Néanmoins la transition vers ces pratiques est longue et coûteuse.
Aujourd'hui, dans le Gaillacois, un tiers des vignerons indépendants est en bio.
Vidéo : le reportage de Marius Blenet et Mariette Guinet