C'était un projet ambitieux, mais il ne sortira pas de terre. Le laboratoire de raffinerie végétale qui devait s'installer dans le Tarn renonce, car le terrain proposé ne serait pas adapté. Une information de France 3 Tarn.
La CIMV, Compagnie industrielle de la matière végétale, spécialiste de la bio raffinerie ne s'installera pas comme prévu sur la zone d'activité économique du Tarn, "Les Portes du Tarn". C'était prévu en 2016. C'est un coup dur pour les perspectives que ce projet ouvraient en terme d'emplois.Après l’obtention d’un avis favorable du comité d’agrément, l’entreprise innovante qui évolue dans le secteur de la substitution au pétrole devait investir 50 millions d’euros pour créer un laboratoire de recherche et un démonstrateur industriel. Ses fondateurs sont des universitaires toulousains, Michel Delmas et Thierry Scholastique qui ont obtenu pour ce projet une aide européenne de 20 millions d’euros.
Leur concept de bio raffinerie constitue une "rupture industrielle majeure" : la seule au monde aujourd’hui à pouvoir séparer sans dégradation et sans risques pour l’environnement, les trois composants de la matière végétale.
Un pilote de démonstration se trouve en Champagne-Ardenne, mais c’est dans le Tarn que les laboratoires de Recherche et Développement et le démonstrateur devaient être construits sur les 2,5 hectares réservés. A la clé de ce projet la création de nombreux emplois : 20 pour le démarrage et plus de 500 à moyen et long terme.
Malheureusement, l'unité de démonstration ne se développera pas sur le site. Selon Michel Delmas qu'une équipe de France 3 Midi-Pyrénées a joint ce mercredi, le terrain proposé n'était pas conforme à leur projet (terrain non aménagé, problème d'accessibilité, proximité voisinage, zone pas encore industrialisée). C'est finalement près de Clermont Ferrand que l'unité de démonstration verra le jour. Concernant le laboratoire Recherche et Développement, les fondateurs réfléchissent encore au lieu d'implantation en Midi-Pyrénées.
La SPLA, société publique locale d'aménagement, autrement dit la société qui gère les implantations d'entreprises sur le site, confirme cette annulation. En revanche, le Directeur Général délégué, Antoine Chorro, affirme qu'au moins 6 entreprises industrielles ont marqué leur intérêt pour une éventuelle installation sur le site des "Portes du Tarn".