Les gendarmes scientifiques recherchent le corps d'Amandine, de nouveaux éléments s'accumulent et l’avenir du prinipal suspect s’assombrit. Jusqu'alors soupçonné d'avoir enlevé et séquestré Amandine Estrabaud en juin 2013, Guerric Jehanno vient d'être mis en examen pour meurtre et viol.
A la veille du troisième anniversaire de la disparition d’Amandine Estrabaud, vendredi dernier, l’ancien maçon qui habite lui aussi Roquecourbe a été mis en examen pour meurtre et viol. Cette procédure supplétive, rare, fait suite a des propos qu’il aurait partagé avec son codétenu. Selon nos informations, Guerric aurait ainsi raconté avec force détails tout le mal fait à Amandine. Cette jeune fille qu'il connaissait bien et dont il était amoureux depuis toujours. Des nouvelles investigations seraient donc menées à Roquecourbe par des gendarmes scientifiques, techniciens de l'Institut de Recherche Criminelle de la Gendarmerie Nationale (IRCGN), qui tentent de localiser le corps.
Pour Victor Lima, avocat de Guerric Jehanno, son client à raconté une histoire certes macabre mais qu'il qualifie de fantaisiste. Ce récit de Guerric serait du au contexte de menaces physiques et psychologiques dont il serait victime au sein de la maison d’arrêt de Seysses, près de Toulouse. Pour Pierre Debuisson, l’avocat des parents d'Amandine, cette mise en examen est une avancée majeure, preuve que des éléments nouveaux ont été versés au dossier.
Rappelons que Guerric Jehanno clame toujours son innocence.Vendredi dernier, lors de son premier interrogatoire par les deux juges d’instruction toulousains chargés du dossier, il n’a rien avoué. Mais l’étau judiciaire semble tout de même se resserrer, inexorablement, autour du jeune homme qui est depuis le premier jour dans le collimateur des gendarmes de Castres puis des enquêteurs toulousains de la section de recherches.
Un faisceau d'éléments concordants
Dès le lendemain de sa disparition, une voisine d'Amandine a en effet déclaré avoir vu la jeune femme devant son pavillon de Roquecourbe, ce 18 juin 2013 dans l'après-midi, descendant d’une camionnette blanche conduite par un homme en pantalon de chantier. Aussitôt les soupçons se sont donc portés sur Guerric, maçon au moment de la disparition, conducteur d’une fourgonnette blanche et dont le pantalon de chantier pouvait correspondre à la description faite par le témoin essentiel. Pourtant - à notre connaissance - aucune preuve formelle n’a encore confondu Guerric Jehanno. En juin 2014, un an après la disparation d’Amandine, Guerric avait été interpellé une première fois puis relâché faute de preuves.
Depuis avril 2016, avec la mise en examen pour l'enlèvement et la séquestration d'Amandine, charges auxquelles s'ajoutent aujourd'hui le meurtre et le viol, Guerric Jehanno sera très certainement jugé par les assises du Tarn ; Pierre Debuisson, avocat de la famille d'Amandine en est convaincu.