Partout en France, le grand cormoran prolifère. Un peu trop. Ce prédateur fait des ravages sur la population piscicole. Dans le Tarn, les fédérations de pêche et de chasse tentent de le réguler.
C'est une espèce protégée qui en menace d'autres. Le grand cormoran envahit les plans d'eau et fait des ravages sur les poissons. Dans le Tarn, le droit de prélèvement de ce prédateur a été plus que doublé cette année pour faire face à la prolifération. Les fédérations de chasse et de pêche associées à des lieutenants de louvèterie auront le droit de tuer 1050 cormorans au cours de cette campagne de chasse.
Une espèce protégée depuis 1979
Le grand cormoran bénéficie du statut d'espèce protégée depuis 1979 au titre de la directive européenne relative à la conservation des oiseaux sauvages. Menacé d'extinction dans les années 1970, il a vu sa population croître de façon exponentielle au cours des années 1980. En 40 ans, elle aurait été multipliée par 100 en France, ce qui n'est pas sans conséquence sur l'activité piscicole. La surpopulation de cormorans menace à présent la survie de certaines espèces de poissons protégées.Vers une autre réglementation ?
Les fédérations de chasse et de pêche souhaiteraient que la réglementation change. Parce qu'il est protégé par une directive européenne, le cormoran ne peut être que tiré au fusil. Pêcheurs et chasseurs préféreraient pouvoir prélever des oeufs pour réguler sa population, un moyen qu'ils jugent moins cruelSelon le président de la fédération de pêche du Tarn, les prédations du cormoran coûtent chaque année 1 million d'euros à la filière piscicole.
EN VIDEO / le reportage de France 3 Tarn