Guerric Jehanno mis en examen en juin 2016 pour le meurtre et le viol d'Amandine Estrabaud, à Roquecourbe en juin 2013, reste en prison. Sa demande de remise en liberté a été rejetée vendredi par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse.
Soupçonné du viol et du meurtre d'Amandine Estrabaud, disparue à Roquecourbe le 18 juin 2013, Guerric Jehanno avait été mis en examen et écroué le 28 avril 2016. Neuf mois plus tard, sa demande de remise en liberté vient d'être rejetée par la chambre de l'instruction de la Cour d'appel de Toulouse.
Fin décembre, Simon Cohen, l'avocat de cet ancien maçon de 28 ans avait formulé une demande de remise en liberté de son client, estimant qu'aucune charge sérieuse ne justifiait son maintien en détention. Demande rejetée par le juge des libertés et de la détention (JLD), après un avis défavorable des deux juges d'instruction en charge du dossier. L'avocat avait aussitôt fait appel. Une audience publique s'est donc tenue le 24 janvier 2017 devant la chambre d'instruction. Et le maintien en détention de Guerric Jehanno y a été confirmé. Les juges ont aussi rappelé que les charges retenues contre Guerric Jehanno étaient sérieuses et que les recherches se poursuivaient activement pour retrouver le corps d'Amandine Estrabaud disparue depuis plus de trois ans.
Le 18 juin 2013, peu après 13 heures, Amandine Estrabaud quitte son travail d’assistante d’éducation au lycée Anne-Veaute de Castres. Elle rentre chez elle, à Roquecourbe en auto-stop. Sa mère, inquiète de ne pas avoir de nouvelles, donnera l'alerte quelques heures plus tard.
Sur place, les enquêteurs découvriront la porte de la maison laissée grande ouverte, des traces de véhicules, une boucle d'oreille et des chaussures appartenant à la jeune femme, à proximité de son domicile. L'enquête s'oriente alors vers un enlèvement.
Trois ans plus tard, Guerric Jehanno, maçon, est placé en garde à vue. Cet ami du frère d'Amandine travaillait sur un chantier à proximité de la maison de la jeune femme, le jour de sa disparition. Il sera mis en examen et écroué pour enlèvement et séquestration quelques jours plus tard. En juin deux autres mises en examen s'y ajouteront, pour viol et meurtre. Une procédure supplétive, engagée après des propos que Guerric Jehanno aurait partagé avec son codétenu.