François Hollande a salué mercredi à Carmaux Jean Jaurès, le socialiste mais aussi le Républicain qui a su "s'élever au-dessus" de son parti, pour mieux défendre les réformes douloureuses engagées par le gouvernement contestées au sein même de sa majorité
"Jaurès, l'homme du socialisme, est aujourd'hui l'homme de toute la France, on se l'arrache, on se le dispute", a souligné François Hollande à Carmaux (Tarn) où il était venu honorer cette grande figure du socialisme, dont on fête cette année le centenaire de la mort.
Rendant hommage à cette "figure consensuelle" qui avait su "s'élever au-dessus de son propre parti", il a vu en lui "un socialiste mais un socialiste qui voulait pousser la République jusqu'au bout".
Comme Jaurès, il ira jusqu'au bout
Se référant à son pacte de responsabilité et au plan de 50 milliards d'euros d'économie, il a affirmé sa volonté d'aller au bout de ces réformes, en dépit des critiques.
"J'entends en ce moment-même les interrogations , y compris de mes propres amis, qui se disent : mais pourquoi tant d'efforts pour réduire nos déficits, pourquoi faire des réformes que nos prédécesseurs n'ont pas osé engager, pourquoi faire des économies quand il serait tellement plus facile de laisser filer les dépenses", a-t-il constaté.
Mais "à ceux-là, a-t-il enchaîné je réponds tout simplement : nous avons été élus, j'ai été élu, pour redresser la France, pour la hisser au plus haut niveau de la compétition économique mondiale, pour la rendre plus forte, plus créatrice d'emplois, plus solidaire plus juste".
Valls a pour mission de prendre des risques
"C'est la mission que j'ai confiée à Manuel Valls : agir vite, efficacement, fortement prendre des risques parce que le pire risque c'est de ne pas en prendre", a lancé M. Hollande devant un millier de personnes réunies dans la salle François Mitterrand de Carmaux.
"Aujourd'hui être fidèle à Jaurès ce n'est pas de renoncer, pas d'abandonner, de céder parce que c'est difficile, c'est tout le contraire", a expliqué le chef
de l'Etat qui avait été sifflé à son arrivée à Carmaux. "L'optimiste selon Jaurès c'était le courageux" et "le courage c'est de supporter sans fléchir les épreuves",
a-t-il martelé.
Vidéo : la visite du Président , un reportage de François Ollier et Thierry Villéger
Vidéo : le Président rencontre les jeunes de Carmaux, le reportage de Delphine Gérard et Marc Raturat