Dans le Tarn, l’un des départements les plus symboliques de l’histoire de la gauche, où Jean Jaurès fut élu député, la gauche recule mais conserve 13 cantons sur 23. Le président socialiste sortant, Thierry Carcenac, est notamment réélu dans le canton d'Albi 4.
Résistance
La gauche résiste, malgré tout, dans le Tarn... "Je ne pense pas que le département basculera, il continuera à assurer les valeurs qui sont les siennes", avait assuré le président socialiste sortant du Conseil Général Thierry Carcenac, à l'issue du premier tour, dimanche 22 mars.Une confiance qui n'était pas exagérée donc puisque comme prévu, le Tarn conserve 13 cantons sur 23, dimanche 29 mars. Thierry Carcenac et Elisabeth Claverie (PS) remportent largement le canton d'Albi 4 avec 46,22 % des voix.
Le FN n'entre pas au Conseil départemental
Dans ce département, exposé médiatiquement et nationalement avec le très controversé projet de barrage de Sivens, le Front National a confirmé sa percée, amorcée depuis deux élections et provoqué sept triangulaires, en particulier dans le canton d'Albi 4 du président sortant Thierry Carcenac (PS). Le parti de Marine Le Pen est arrivé en tête dans deux cantons, Carmaux 2 et Graulhet, et était opposé à un binôme de gauche dans huit cantons et à la droite unie dans trois autres. Pourtant, à l'issue de ce second tour de ces élections, aucun candidat frontiste ne fait son entrée dans l'hémicycle départemental.A Graulhet, le duo frontiste Gislaine Julia/Jean-Pierre Rousseau recueille 44,9 % des voix, derrière le ticket DVG/PS emmené par Bernard Bacabe et Florence Bellou.
Dans le canton de Carmaux 2 - vallée du Cérou, le Front National est très largement devancé par le binôme divers gauche (34,02 % contre 65,98 %).
L'écart est presque identique dans le canton de Carmaux 1 - Le Ségala : 36,85 % des voix pour le Front National, 63,15 % pour le parti socialiste.
Enfin, à Gaillac, où le parti de Marine Le Pen était également présent au second tour, il remporte 31,05 % des suffrages contre 68,95 % pour le tandem DVD/UDI Evelyne Bretagne et Patrice Gausserand.
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Déception pour la droite unie
Le centriste Philippe Folliot, qui a été élu au premier tour avec Brigitte Pailhe Fernandez (53,14 %), a immédiatement commenté les résultats de ce second tour en expliquant notamment que les triangulaires ont été "fatales" à la droite unie. Philippe Folliot, le grand rassembleur de la droite et du centre pour ces élections, était également le principal adversaire de Thierry Carcenac pour le siège de président du conseil départemental. "Nous serons désormais des opposants résolus mais constructifs", a ajouté Philippe Folliot.Bernard Carayon, maire de Lavaur, dans le Tarn, invité de France 3 Midi-Pyrénées, a quant à lui déclaré : "Ce n'est pas la première fois qu'une grande vague bleue se brise aux portes de notre région". Pour lui, le Front National a fait "la courte échelle au Parti socialiste dans le département".
Avec 20 élus l'opposition progresse mais les triangulaires nous ont été fatales Nous gagnons tous les duels,le PS garde le Tarn grâce au FN
— Philippe Folliot (@philippefolliot) 29 Mars 2015