Une vingtaine de zadistes, dont des expulsés du site de Sivens (Tarn), ont tenté dimanche d'organiser un déjeuner sur l'herbe et une assemblée générale dans la bourgade voisine de Lisle-sur-Tarn, mais ont dû l'écourter sous la pression des gendarmes
Ces militants, qui refusent toute retenue d'eau à Sivens, ont accepté de quitter les bords du lac de Lisle-sur-Tarn avant 14H00, sans résister aux gendarmes, qui s'appuyaient sur un arrêté municipal interdisant tout rassemblement lié au projet de barrage.
"On se bat pour que les pitchouns puissent voir la forêt de Sivens plus tard" a lancé un des zadistes aux familles pique-niquant sur cette base de loisirs, avant que le petit groupe s'éloigne.
Des gendarmes mobiles installés à toutes les entrées de la bourgade médiévale, contrôlaient depuis le matin les véhicules soupçonnés d'amener des zadistes, pour les dissuader de rejoindre le lieu de rendez-vous.
Vendredi à Sivens une quarantaine d'occupants du site avaient opposé une résistance passive à l'expulsion ordonnée par le gouvernement, et les
gendarmes mobiles avaient dû les saisir par les bras et les jambes pour les transporter de force hors de la "zone à défendre".
Une trentaine d'entre eux étaient évacués samedi après-midi selon le même scénario d'une grande place de Gaillac, alors qu'ils avaient tenté d'installer un campement dans cette ville située à une quinzaine de kilomètres de Sivens et de Lisle-sur-Tarn.
Leur collectif "Tant qu'il y aura des bouilles" a alors appelé à l'assemblée générale de dimanche à Lisle-sur-Tarn. C'est finalement une quinzaine de personnes seulement qui devraient se réunir dans l'après-midi chez un particulier
sympathisant, à un vingtaine de kilomètres de là, selon une source proche du dossier.
Les zadistes cherchent désespérement un nouveau lieu à occuper. Le maire de St-Amancet, sympathisant des antibarrages, leur aurait proposé de s'installer sur sa commune à une heure de Gaillac dans le sud du Tarn,.Une information qu'il dément ce dimanche soir
"De toute façon, sur la Zad de Sivens on y reviendra, ce n'est qu'une mi-temps", affirmait samedi un vétéran parmi les zadistes Eric Pétetin, car ceux-ci refusent le projet réduit voté vendredi par le conseil général comme la retenue d'eau initiale d'1,5 million de m3 qui devait s'étaler sur 34 hectares à Sivens dans la vallée du Tescou.
Reportage Kelly Pujar et Thierry Villeger