L'information est maintenant confirmée par le ministère de l'agriculture : un foyer de grippe aviaire H5N8, "hautement pathogène" pour les oiseaux, a été détecté dans un élevage de canards dans la commune tarnaise d'Almayrac
Depuis dimanche dernier, 3500 canards d'un élevage tarnais qui en comptait 5000 sont morts tués par une bactérie qui attaque le système neurologique. Les résultats des analyses vétérinaires indiquent clairement qu'il s'agit bien d'un virus de la grippe aviaire.Proximité avec la faune sauvage
Cet élevage est situé sur la route départementale 905, à proximité du lac de la Roucarié dans la commune d'Almayrac. Ce lac constitue un lieu de repos lors des migrations de canards sauvages. Cette proximité pourrait expliques la propagation du virus vers l'élevage voisin.
De nombreux cas ont été déclarés en Europe ces dernières semaines et "le rôle des oiseaux migrateurs apparaît prépondérant dans la diffusion de ce virus", indique le ministère, soulignant que ces nouveaux cas ne présentent aucun lien avec l'épisode survenu l'an dernier dans le Sud-Ouest de la France.
Immédiatement, des mesures de protection ont été prises par la Préfecture du Tarn
La Direction départementale de la protection des populations du Tarn a immédiatement mis en place les mesures de gestion et de protection prévues par
la réglementation européenne, souligne le communiqué.
Une zone de protection de 3 km et une zone de surveillance de 10 km sont mises en place autour de l'élevage.
Les canards de l'exploitation infectée vont être abattus.
Abattages préventifs dans d'autres élevages
Suite à une enquête de traçabilité en aval, des abattages préventifs d'animaux seront réalisés dans les exploitations liées épidémiologiquement au foyer détecté. Une surveillance renforcée sera mise en place autour de ces exploitations, avec là encore l'instauration d'une zone de protection de 3 km ainsi qu'une zone de surveillance de 10 km.
CONSEQUENCE : LA FRANCE NE POURRA PAS EXPORTER VOLAILLES ET FOIES GRAS HORS D'EUROPE
Ce virus, "inoffensif pour l'homme", avait une première fois été détecté le 26 novembre dans le Pas-de-Calais sur des canards sauvages. Son apparition, dans un élevage cette fois, "ne permettra pas à la France de recouvrer le 3 décembre, comme envisagé, son statut indemne d'influenza aviaire", indispensable pour exporter volailles et foie gras hors d'Europe, rappelle le ministère dans un communiqué."Pour autant, les normes internationales de l'Organisation mondiale de la santé animale (OIE) sur la régionalisation des maladies animales doivent s'appliquer, et les exportations des produits de l'aviculture française doivent se poursuivre", soutient le ministère.