Emoi autour d’un pin parasol à Saint-Benoît de Carmaux dans le Tarn. Pour empêcher l'abattage d'un arbre, une habitante s'y est enchaînée. La mairie souhaite refaire le parking déformé par les racines du pin parasol et pour cela doit le faire tomber.
Elle espère sauver un pin parasol, situé sur un square à Saint-Benoit-de-Carmaux, dans le département du Tarn. Béatrice s’y est enchaînée ce mardi matin et compte bien y rester. "C’est un puits de CO2, il est nécessaire pour notre vie. Il est temps qu’on en prenne conscience."
Les racines de l’arbre ont détérioré le bitume du parking, cela l’habitante de Saint-Benoit le reconnait mais elle s’oppose à la mairie qui a décidé d'abattre le pin parasol.
Je demande un bitume pour que l’eau s’imprègne dans la terre. L’arbre cherche l’eau à la surface et il déforme le bitume. En lui donnant la possibilité d’avoir un enrobage différent, on pourrait le préserver.
Le maire adjoint de Saint-Benoit de Carmaux est allé rendre visite à cette citoyenne : "j’ai compris sa sensibilité. J’ai essayé de lui faire des propositions en lui disant qu’on allait replanter des arbres et lui proposer des solutions sur notre commune pour qu’elle puisse s’impliquer sur d’autres projets avec nous." mais cette tentative de dialogue n'a pas convaincu Béatrice.
Une question de sécurité pour la mairie
Pour défendre sa décision d’abattre l’arbre, la mairie met en avant la sécurité et la demande des riverains qui réclament une chaussée en état.
A la place de ce pin parasol, la commune a prévu de planter un frêne de 4 mètres autour duquel il n'y aura pas de bitume. Une solution qui ne convainc pas Béatrice, toujours attachée au pin parasol à l'heure où nous écrivons ces lignes.Couper les racines, c’est le fragiliser. Là, il y a un risque qu’on ne prendra pas, c’est un intérêt sécuritaire. S’il arrive quelque chose demain, la commune ne sera pas assurée et sera responsable.