Face à des étés plus secs et des hivers plus doux, les vignerons gaillacois doivent s'adapter au changement climatique.
Des températures de plus en plus douces en hiver ne sont pas forcément une bonne nouvelle pour les vignes. Pas un seul jour de gel depuis la fin de l'été, et les vignerons du gaillacois doivent s'adapter.
La taille des vignes ne peut pas se faire en effet car sans gel, la descente de la sève dans la vigne n'est pas complète. Michel Issaly, vigneron de 4ème génération, a vu ses habitudes changer face aux évolutions de température. Fini les vendanges qui pouvaient durer jusqu'à fin novembre : "On a vu qu'au fur et a mesure, plus on se rapprochait des années 80, maintenant des années 90, 2000... les vendanges commencent au début du mois d'août !"
Et des changements dans la culture des vignes, ça fait aussi des changements dans le produit fini. Michel Issaly remarque que le degré d'alcool du vin a augmenté d'au moins 1,5 depuis les années 80, passant d'une moyenne de 12,5 à 14 degrés.
Des études pour mieux s'adapter
Avec la lutte contre les maladies, les recherches pour aider le domaine de la viticulture à mieux s'adapter au changement climatique sont devenues une priorité pour les scientifiques. Comme ceux de l'Institut Français de la Vigne et du Vin (IFV) à L'Isle-sur-Tarn."Cette priorité se décline en recherche concernant l'amélioration variétale, la sélection de porte-greffes qui résistent mieux au stress hydrique, ou encore l'étude de cépages qui sont plus économes en eau ..." explique Olivier Yobregat, ingénieur à l'IFV.
Regardez le reportage de Mathieu Chouvellon et Antoine Morel :