Tarn : la tension monte d'un cran sur le site du futur barrage de Sivens

Pour la deuxième fois, des opposants au barrage de Sivens (Tarn) ont tenté ce lundi d'empêcher les prélèvements d'espèces à protéger. Les prélèvements se sont effectués sous la protection de la gendarmerie.

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Nouveau moment de tension sur le site du futur barrage de Sivens, sur la rivière Tescou, dans le Nord-Ouest du Tarn. Ce lundi, une trentaine d' opposants au projet, fédérés par le collectif de sauvegarde de la zone humide du Testet, ont de nouveau tenté d'empêcher le prélèvement de 94 espèces protégées par des naturalistes envoyés par la préfecture. Ces prélèvements se sont opérés, notamment pour la lamproie, sous la protection d'un cordon de gendarmes. Les naturalistes ont ensuite relâché les lamproies dans des cours d'eau avoisinants. Ils ont prévu de revenir en février pour capturer des batraciens et des amphibiens.
Depuis plusieurs semaines, les écologistes luttent contre ce projet de barrage qualifié de "dépassé". Ils entendent empêcher la construction du barrage pour préserver une zone humide promise à la destruction. Ce projet de barrage, porté par le conseil général du Tarn, a été déclaré d'intérêt général par la préfecture qui a également signé un arrêté de dérogation à la loi sur la préservation des espèces protégées. Mais le collelctif considère que ce projet, destiné à 70 % à l'irrigation intensive d'une vingtaine de fermes, est inadapté. Le 15 novembre dernier, il a déposé des recours devant le tribunal administratif de Toulouse contre les arrêtés de la préfète du Tarn. Il attaque notamment l’arrêté préfectoral du 16 octobre 2013 accordant une dérogation à la loi sur les espèces protégées.

Le Collectif, qui manifestait également lundi après-midi au Conseil Général du Tarn, a obtenu l'engagement de ce dernier qu'aucune intervention n'aurait lieu sur le site d'ici l'audience prévue au tribunal administratif de toulouse le 4 décembre prochain.
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