Des opposants à Terra 2 se sont regroupés, ce dimanche 6 février, à Saint-Sulpice-la-Pointe (Tarn). Ils s'opposent à ce projet d'entrepôt dans une zone où ils ont identifié plus d'une centaine d'espèces protégées. Un bras de fer judiciaire est lancé.
150 à 200 personnes se sont rassemblées ce dimanche 6 février, avant de défiler dans les rues du centre-ville de Saint-Sulpice-la-Pointe, essentiellement des habitants de la commune et de ses environs.
Ils s’opposent à la construction d’un entrepôt de 7 hectares sur le site de la ZAC des Portes du Tarn. Ce bâtiment baptisé Terra 2 doit servir de base logistique pour une activité d’e-commerce et recevoir le passage de 500 camions par jour, selon les opposants au projet.
Une centaine d'espèces protégées identifiées
Les manifestants dénoncent les nombreuses atteintes à la biodiversité engendrées par le chantier. Un inventaire réalisé durant deux ans par des naturalistes a permis d’identifier une centaine d’espèces protégées (plantes, amphibiens, insectes et oiseaux).
La richesse de cet inventaire a incité l’association France Nature Environnement à déposer un référé suspension le 24 janvier auprès du tribunal administratif de Toulouse. Une décision est attendue le 15 février prochain.
Plainte contre des opposants au projet
Sur place, des travaux de viabilisation de la voirie viennent de commencer. Jeudi 3 février, à l’aube, une trentaine d’activistes issus d’Extinction Rebellion, ANV-COP21, d’ATTAC et de Youth for climate ont bloqué l’accès à ce chantier avant d’être délogés par les forces de l’ordre.
A la suite de ce blocage, la SPLA (Société publique locale d'aménagement) des Portes du Tarn, chargée de la réalisation de Terra 2, a porté plainte. L’aménageur estime que son projet "concilie économie et prise en compte des enjeux environnementaux". Pour rappel, cette zone de 195 hectares a été déclarée d'utilité publique en 2014, puis révisée en 2018. La SPLA met en avant, sur son site, une "démarche d'écologie industrielle, un site pilote d'un point de vue environnemental".
En lieu et place d’une plateforme logistique, les opposants préconisent la création de zones maraîchères. A l’issue de la manifestation, le collectif « Stop Terra 2 » a lancé un appel à une nouvelle mobilisation dimanche prochain.