Un soldat du 8ème RPIMA de Castres a été photographié en Centrafrique arborant une devise nazie sur le bras. L'état-major qualifie cet acte d'inadmissible et promet la suspension du militaire, dès qu'il sera formellement identifié.
C'est un cliché parmi tant d'autres du déploiement des forces françaises en Centrafrique, cliché publié sur un site internet de l'armée, qui a attiré l'attention d'un internaute. On y voit un soldat arme au poing dont le bras présente un curieux insigne. Sur fond de drapeau tricolore, on y lit le chiffre 32 mais surtout cette devise SS : "Mein Ehre heisst treue", qui signifie "Mon honneur s'appelle fidélité".
De source proche du régiment castrais, ce soldat appartiendrait au 8ème RPIMA de Castres, cette unité d'élite qui a perdu deux de ses hommes il y a dix jours en Centrafrique.
L'armée, qui ne confirme pas la provenance du soldat, a immédiatement retiré la photo de son site. L'état-major qualifie cet acte d'inadmissible et assure que le militaire, une fois identifié, sera suspendu. Il insiste sur le fait qu'il s'agit d'un acte isolé, même si d'après certains médias, il pourrait y avoir au moins un deuxième soldat portant le même insigne et photographié le même jour par un photographe de l'AFP (Agence France Presse).
Une telle révélation jette le trouble évidemment au sein de la communauté militaire de Castres. Interrogé par l'AFP, le député centriste du Tarn Philippe Folliot, qui connaît bien le régiment, estime que ce geste relève d'une sottise de jeunesse mais ne reflète en rien une réalité au sein du 8ème RPIMA.
C'est la seconde fois en un an que des symboles nazis circulent dans un régiment de Midi-Pyrénées. En 2012, à Montauban, des militaires s'étaient photographiés en uniforme et faisant le salut nazi.