Près de 600 familles en France ont décidé de s'unir pour intenter un procès contre le laboratoire CSP qui exploite le vaccin Méningitec. Un produit retiré de la vente en septembre 2014 qui fait l'objet de plusieurs analyses divergentes. L'une d'elle conclut à sa toxicité pour la santé.
« J’ai fait vacciner mon petit garçon en toute confiance… » une confiance aujourd’hui rompue pour Julie Zellama maman d’Enzo. En 2014 cette infirmière tarnaise fait vacciner sur les conseils de sa pédiatre son enfant alors âgé de 2 ans et demi avec le Méningitec. Quelques mois plus tard elle apprend que le produit est retiré du marché par l’Agence Nationale de Sécurité du Médicament suite à un défaut qualité. Depuis, les parents d’Enzo vivent dans l’inquiétude et se posent beaucoup de questions sur les maux de ventre et la fatigue dont se plaint régulièrement leur enfant. Le vaccin serait-il en cause ?
Un procès à Clermont-Ferrand en juin
Pour tenter d’obtenir des réponses les parents d’Enzo ont déposé plainte contre le laboratoire CSP situé en Auvergne pour avoir acheminé des seringues défectueuses de ce vaccin contre la méningite (le vaccin est produit par le laboratoire américain Nuron Biotech). Une audience devrait se tenir le 28 juin prochain au tribunal de Clermont-Ferrand. Les parents ont monté un dossier reprenant notamment les conclusions d’une analyse d’un laboratoire italien. Les résultats qui portent sur une seule goutte du produit injecté sont sans appel : « risque potentiel pour la santé en lien avec la présence de particules de métaux dans ce vaccin ». Toujours selon ce rapport, de nombreuses nanoparticules n’ont « rien à faire avec la composition d’un vaccin ou d’une quelconque autre préparation injectable » : poussières d’acier inoxydable, de plomb, de zinc, de titane, et même de zirconium, un composé «légèrement radioactif».
De nouveaux résultats attendus
L’Agence Nationale de Sécurité sur le Médicament alerté par les résultats de cette analyse a décidé de maintenir l’interdiction de vente du vaccin sur le sol national. D’autres analyses « n’auraient pas montré d’anomalies susceptibles de présenter un risque pour les personnes vaccinées ». Face à ces résultats contradictoires l’ANSM a décidé de procéder à des analyses complémentaires dont les résultats seront connus courant mai.
Le reportage de Miryam Brisse et Nicolas Bonduelle France 3 Tarn :