Les toros d'El Pilar, d'une classe folle, auraient assuré le succès du mano a mano annulé Castella / Lopez Simon. Les 6 toreros qui les remplaçaient ont su eux aussi en profiter. C'est Thomas Joubert surtout qui a convaincu le public que sa vraie place était dans les ferias, aux côtés des meilleurs.
Saint-Gilles, 4 septembre, 18h, "fiesta campera"
6 toros d'El Pilar, petits de taille mais de grande caste. Le cinquième "Medicina", d'une fougue exceptionnelle, a été honoré d'une vuelta posthume. Le sixième, aux charges incertaines, s'est avéré trop compliqué pour le novillero Andy Younès.
Denis Loré, la muleta toujours aussi dominatrice, Mehdi Savalli, plus posé que d'ordinaire, et surtout Thomas Joubert ont survolé l'après midi. La toreria de Joubert, sa façon de marcher avec et sans le toro, son élégance, son art d'habiter la scène, la parcimonie et la douceur de ses gestes : tout chez lui indique qu'on a à faire à un artiste de catégorie.
Le public le sait. Pour des raison qu'on ignore, les organisateurs persistent à l'ignorer!
Denis Loré, deux oreilles
Mehdi Savalli, deux oreilles
Jérémy Banti, une oreille
Thomas Joubert, deux oreilles et la queue
Thomas Dufau, une oreille
Andy Younès, une oreille
Arènes pleines (les billets étaient à 5 euros). Temps gris. Le matador Denis Loré, violemment cogné par son toro juste après l'estocade a été évacué, groggy, sur une civière. On a fort heureusement évité le pire, ii s'agit "simplement" d'un traumatisme cranien.