Lilian Torres, du syndicat FO Gens de Mer, soutient les matelots plaignants dans l'affaire des supposées fausses déclarations de quotas et travail dissimulé sur des thoniers sétois. Il réagit au placement en garde à vue des membres dirigeants de l'armement sétois Avallone, en début de semaine.
"Espérons que le travail sera fait jusqu'au bout": telle a été la réaction de Lilian Torres à l'annonce du placement en garde à vue de plusieurs membres de l'armement sétois Avallone. L'homme est le représentant du syndicat FO Gens de Mer dans l'île singulière.
Enquête préliminaire
Il n'hésite pas à parler de "fraude aux quotas" de pêche au thon rouge, qui auraient entraîné la minoration des parts attribuées à chaque matelot, de "salaires versés tardivement", de "droits à retraite et cotisations pas effectués" et même de "comptabilité annexe".
Des faits sur lesquels notre site Internet s'interrogeait dès ce samedi ce 6 avril et dont les enquêteurs du GIR, le Groupement d'Intervention et de Recherche, tentent pour l'instant de vérifier la véracité.
Dans cette enquête préliminaire, plusieurs membres dirigeants de l'armement de thoniers sétois Avallone ont été placés en garde à vue mardi 2 et mercredi 3 avril. Parmi eux, Jean-marie Avallone.
Il nous a confirmé avoir été entendu, mais qui se dit "serein", n'ayant "rien à se reprocher". Tous ont été laissés libres mais pourraient être reconvoqués par le Parquet de Montpellier, qui dirige l'enquête.
80 plaintes
Plusieurs autres patrons pêcheurs devraient être à leur tour auditionnés dans les jours qui viennent. 80 matelots ont porté plainte dans cette affaire et plusieurs dizaines de milliers d'euros auraient été saisis à Sète, selon nos informations.