Les manipulateurs radio de la région avaient rendez-vous ce mardi après-midi à l'Hôtel Dieu. Ils s'estiment totalement oubliés par les pouvoirs publics. Ils réclament une reconnaissance de leur travail et le maintien d'une retraite décente.
Les manipulateurs radio du CHU de Toulouse sont fortement mobilisés. A Purpan, ils ont fait grève ce lundi et ce mardi 21 janvier, ils veulent répondre massivement à l'appel à mobilisation lancé au plan national.
Ils devaient être rejoints à 14 heures à l'Hôtel-Dieu par des professionnels du Tarn et du Tarn-et-Garonne notamment. Leurs revendications sont larges. Elles vont des retraites à l'absence de prise en compte dont ils disent souffrir à plus d'un titre.
A peine plus du SMIC
"Nous demandons une reconnaissance de notre métier, explique Mathieu Félix, manipulateur radio aux urgences de Purpan et élu CGT au CHU de Toulouse. On a un niveau bac+3 et on commence notre carrière à l'hôpital public avec 1,1 SMIC !".Les manipulateurs radio se disent à la fois en colère et combattifs. Après des années de tentatives de dialogue, ils expliquent n'avoir même pas obtenu du gouvernement d'être pris en compte dans le "plan d'urgence" d'Agnès Buzyn, la ministre de la santé.Notre métier évolue, l'échographie se développe mais on n'a aucune reconnaissance de nos compétences et de nos responsabilités.
"On n'a même pas été concertés, même si de toutes façons, les moyens alloués par ce plan sont dérisoires, estime Mathieu Félix. Aujourd'hui, on est plus de 250 services en grève sur tout le territoire et on attend des réponses concrètes".
"On nous dit : tout va bien !"
Il estime que le mépris a prévalu jusque-là. "On nous dit : tout va bien ! On représente un maillon essentiel de la chaîne de soins, on est 30.000 en France. Or, quand on veut louer un appartement, on ne peut pas car nos salaires sont trop bas".
Une réalité ajoutée à l'indigence des moyens techniques dans certains services, que les manipulateurs radio disent ne plus vouloir supporter. Ils réclament 300 € pour revaloriser un métier de moins en moins attractif. Les hôpitaux peinent en effet à recruter. Il y aurait 6 postes à pourvoir officiellement au CHU de Toulouse. Les manipulateurs radios estiment, eux, le déficit à 20 équivalents temps plein.
"L'imagerie est de plus en plus demandée et on est de moins en moins nombreux, plaide le représentant CGT. On a besoin d'effectifs et de travail qui soit bon".