Après l'effondrement de deux immeubles à Marseille, le ministère du logement a identifié quatorze villes françaises qui présentent des copropriétés dégradées. En Occitanie, Toulouse, Montpellier et Nîmes sont citées pour le mauvais état de leur parc immobilier.
L'existence de logements insalubres est "un immense fléau" qui "ne concerne pas que Marseille", a souligné le ministre du Logement Julien Denormandie, promettant une action "déterminée" après le drame qui a fait au moins six morts dans la cité phocéenne.''C'est un problème qui concerne d'autres villes", a poursuivi le ministre, précisant avoir notamment identifié, avec les élus locaux et les services de l'État, "14 sites prioritaires" en France pour des problèmes de propriétés dégradées.
Ce sont "parfois des villes dans lesquelles on ne s'attend pas" à de tels problèmes, a ajouté M. Denormandie, sans donner la liste ou le nom des sites concernés. 450.000 logements au total sont considérés comme indignes en France. Des chiffres issus d'un rapport du ministère du Logement de 2015.
En Occitanie, trois villes sont pointées du doigt. Il s'agit de Toulouse, Montpellier et Nîmes. Le ministère du Logement n'a pas détaillé le nombre de logements insalubres ville par ville.
Ces 14 sites ont été identifiés dans le cadre du plan "initiative copropriétés", qui a pour but de "transformer, rénover et prévenir la fragilisation de certains logements".
Des immeubles qui ne présentent pas de problème de sécurité pour les habitants
Le Ministre du Logement a toutefois voulu rassurer en précisant que ces copropriétés ne présentaient pas de problème de sécurité pour les habitants. "Beaucoup de nos concitoyens sont confrontés" à ce problème, a insisté M. Denormandie, assurant n'avoir "pas attendu" le drame de Marseille pour "lutter contre ce fléau".
A Toulouse, le Capitole, précise qu'aucun immeuble n'est en péril immédiat et qu'une dizaine sont en périls imminent.
Il faut "une politique très volontariste, très déterminée", a assuré le ministre, qui avait annoncé voilà un mois, lors d'un déplacement dans la cité phocéenne, un plan de lutte de 2,5 milliards d'euros sur dix ans afin de lutter contre les copropriétés dégradées.
"Ce n'est pas qu'une question d'argent", a-t-il ajouté, jugeant nécessaire d'accélérer les procédures".
Le ministre a par ailleurs indiqué que l'audit sur l'état de l'habitat indigne réclamé au préfet de Marseille après le drame de lundi serait remis "dans les prochaines semaines". Le cas échéant, "l'évacuation des habitants" relèvera "des collectivités", a-t-il précisé.