Une centaine de personnes s'est à nouveau réunie devant le Conseil départemental de Haute-Garonne. Les manifestants continuent de dénoncer la politique du département en matière de protection de l'enfance.
Ils ne désarment pas...
Les travailleurs sociaux mais aussi les associations toulousaines se sont à nouveau réunis, mardi midi, devant le Conseil départemental de Haute-Garonne pour dénoncer la "calamiteuse et dangereuse" politique de l'assemblée en matière de protection de l'enfance. Et ce une semaine jour pour jour après une première manifestation qui avait quelque peu débordé, les manifestants tentant d'entrer dans l'enceinte fermée et gardée par les forces de l'ordre.
Le 12 avril dernier, les élus du Conseil départemental ont voté à l'unanimité le plan de protection de l'enfance 2020. Ce plan prévoit la création de 450 places habilitées à l'Aide sociale à l'enfance "pour renforcer le dispositif actuel qui est saturé".
Las, ce que les manifestants déplorent, c'est que le plan prévoit dans le même temps de mettre fin aux dispositifs non habilités, soit l'hébergement hôtelier pour les familles et notamment les mineurs en difficultés.
Or, les hébergements en structures habilitées ne sont actuellement pas en nombre suffisant pour répondre à toutes les demandes.
Pour les travailleurs sociaux du département, ce serait donc plus de 400 personnes qui seraient susceptibles de se retrouver à la rue.
Mardi matin, le président du Conseil départemental Georgers Méric a reçu une délégation intersyndicale CGT, FO et Sud. Il a notamment rappelé qu'aucune personne actuellement hébergée à l'hôtel ne serait expulsée. Et promis qu'une centaine d'emplois d'assistants familiaux sera créée.
En revanche, Georges Méric et les élus qui l'accompagnaient, ont tenu à rappeler que les débordements de la semaine dernière ne devaient pas se reproduire. Le Conseil départemental avait d'ailleurs porté plainte pour dégradations.