Place du Capitole ce dimanche 6 décembre, les riverains en ont profité pour déjeuner au soleil. En ce jour de vote pour les élections régionales, certains se sont sentis concernés, d’autres, beaucoup moins. 47,7 % d’abstention pour ce premier tour, un chiffre retentissant.
Ce dimanche 6 novembre, plus de 44 millions d'électeurs étaient appelés aux urnes ce dimanche pour élire 1 757 conseillers régionaux et 153 conseillers territoriaux (Corse, Guyane et Martinique) parmi 21.456 candidats répartis sur 171 listes dans 13 régions au lieu de 22. Le taux d'abstention au niveau national atteindrait 50% selon Ipsos / Sopra Steria.
L'abstention sur l'ensemble de la journée est estimée à 50% par l'institut Ipsos/Sopra Steria. Elle avait atteint 53,63 % au premier tour en 2010, un record pour ce type de scrutin. En Languedoc-Roussillon/Midi-Pyrénées le taux d'abstention est de 47,7%.
« Je ne vais pas aller voter. Tout simplement parce que ça m’était sorti de la tête. Je ne trouve pas qu’on en ait parlé tant que ça », souligne Pierre 29 ans. « Je suis étudiante ici à Toulouse, je suis inscrite dans les Landes, je n’ai pas pensé à changer à faire une procuration", reconnaît Aurélie.
"Je ne vais pas retourner chez mes parents seulement pour voter… », ajoute Lucie 21 ans. Parmi ceux qui qualifient leur abstention de simple oubli, il y a ceux qui ne votent pas par conviction : « Je n’irai pas voter parce qu’aucun des candidats de la nouvelle région ne me plait. À la base, je n’étais pas pour la fusion », assure Gérard 55 ans.
Quelques rares Toulousains, comme Pauline, ne savaient même pas que les élections avaient lieu aujourd’hui. «J’en ai entendu parler, mais franchement je n’ai pas fait attention je ne pensais pas que c’était aujourd’hui.» Lorsque l’on demande à Pauline qui sont les candidats en lice, la réponse est quelque peu hésitante : « Il y a Carole Delga, c’est sûr. Ensuite Louis Aliot ? non, je confonds peut-être. Pour les autres j’ai oublié leur nom. »
Avant même que les résultats ne tombent, certains Toulousains craignaient déjà que le Front National, emmené par Louis Aliot ne parvienne à se hisser en tête. "Nous, on est allé voter, parce que c'est la seule manière de contrer le FN. Vous imaginez une région FN ? " Lancent à l'unisson ces étudiants en droit, venus savourer un repas entre amis.
Dans le même temps, les amis déplorent "que les médias n'aient pas suffisamment parlé des élections régionales." Pour eux, la peur du FN aurait mobilisé l'attention des électeurs et des médias".