Après un contrôle routier qui l'a mené vers le centre de rétention administratif, un étudiant russe est ménacé d'expulsion. Lors de l'audience le jeudi 17 décembre au tribunal administratif de Toulouse, il a obtenu la fin de sa mise en rétention. Mais le combat ne s'arrête pas là.
C'est un étudiant toulousain de nationalité russe. Après un contrôle routier, il a été mené au centre de rétention administratif. Un comité de soutien a été mis en place pour soutenir cet étudiant à Toulouse qui risque d'être expulsé vers la Russie après 5 ans de présence sur le territoire.
À l'issue d'une audience le 17 décembre dernier, le tribunal administratif a annulé la mise en rétention. Le comité de soutien s'est réuni devant la préfecture le lendemain pour demander au préfet une reconsidération du cas de l'étudiant.
Le combat se poursuit donc pour l'étudiant de nationalité russe, arrivé en France il y a cinq ans et inscrit au Diplôme Universitaire en Arts du Spectacl. Par son entourage, il est décrit comme un étudiant exemplaire et méritant qui travaille pour payer ses études depuis son arrivée en France et qui assume seul sa vie sur le territoire.
"C'est un de mes meilleurs étudiants. Je l'ai pris comme assistant. Nous discutions sur un sujet de doctorat sous ma direction dans un futur proche. Il faut absolument que les autorités reviennent sur leurs décisions au nom de nos valeurs universitaires. Soutenons le de toute nos forces", souligne Serge Pey, sur le communiqué de la pétition.
Pourtant, depuis sa première démarche administrative pour rester sur le territoire, il n'a connu que des réponses négatives. L'étudiant avait fait une demande d'admission exceptionnelle sur le territoire français qui a été rejetée par le préfet de Haute-Garonne le 18 mai dernier. Une requête en annulation auprès du tribunal administratif de Toulouse a été formulée. À cette occasion, de nombreuses personnes, dont les membres de l'équipe enseignante et administrative, ainsi que ses amis étudiants ont témoigné de son sérieux et de son intégration à la communauté universitaire. Cette requête n'a malheureusement pas été acceptée en septembre 2015."Sa vie se trouve ici, à Toulouse, auprès de ses amis. Nous, collègues, étudiants, amis exigeons sa libération, ainsi que sa régularisation. Car personne ne devrait être enfermé pour dé-raisons administratives ! "
Un comité de de soutien a lancé une pétition pour tenter d'obtenir une nouvelle analyse du dossier et une autorisation de séjour. Plus de 6500 signatures ont déjà été récoltées pour cette étudiant qui selon ses amis, redoute les répercussions que pourraient avoir son orientation sexuelle dans son pays natal. Selon eux, sa famille le rejetterait.